Dans un communiqué qu’ils publient ce 8 septembre, les avocats de Léopold Maxime Eko Eko (photo) assurent que leur client se réserve le droit d’attraire en justice le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). L’ancien directeur générale de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), qui fait actuellement l’objet d’une information judiciaire dans l’affaire de torture de l’animateur radio Martinez Zogo décédé en janvier dernier, accuse ce parti de l’opposition de diffuser de fausses accusations sur lui et sur son épouse, le colonel Abega Mbezoa.
Tout est parti d’un autre communiqué, publié cette fois par le service de la communication du MRC après l’assassinat de Suzanne Zamboue, l’épouse de Pascal Zamboue, le coordonnateur national du MRC condamné par un juge militaire après les marches interdites de 2020. Les deux conjoints sont cités dans ce communiqué en des termes loin d’être flatteurs. Ils sont mis à l’index par le MRC pour avoir participé à l’arrestation et à la condamnation de Pascal Zamboue à 7 ans de prison.
« Après qu'un commando de la mort de la funeste Direction générale de la recherche extérieure (DGRE) l'ai [Pascal Zamboue] enlevé à Douala le 21 octobre 2020, sous la coordination personnelle du commissaire divisionnaire Léopold Maxime Eko Eko, l'époux de dame Abega Mbezoa qui allait par la suite superviser la forfaiture judiciaire qui le détient arbitrairement en prison. Pascal Zamboue n'avait alors échappé au dramatique sort qu'a connu plus tard Martinez Zogo que parce que des personnes ayant, heureusement pour lui, assisté à son rapt avaient immédiatement lancé l'alerte sur les réseaux sociaux. », comme on peut le lire dans le communiqué du MRC.
Enquête
C’est l’une des phrases du communiqué qui provoque le courroux de Léopold Maxime Eko Eko. Ses avocats se sont chargés de la faire savoir : « la mise en contexte des fausses accusations au sujet de ce meurtre et les corrélations avec l’affaire Martinez Zogo faites par le communiqué du MRC démontrent clairement un acharnement contre monsieur Eko Eko Léopold Maxime et sa famille ».
Par le biais de ses avocats, l’ancien patron de la DGRE assure qu’il n’est en rien lié à l’assassinat de Mme Zamboue. Une enquête est en cours pour déterminer l’identité de ceux qui ont ôté la vie à cette enseignante de formation tuée dans des circonstances encore non élucidées dans son domicile à Mendong (Yaoundé).
L’un des premiers journalistes arrivés sur les lieux a récoltée témoignage de la belle-sœur de la victime. Tout ce qu’on sait pour l’instant, c’est que les assassins lui ont enfuit un morceau de tissus dans la bouche et que son fils l’a découvert en rentrant dans la nuit baignant dans son propre sang.
Michel Ange Nga
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