Pour obtenir un report de la campagne d’assainissement de leur secteur, les syndicats des mototaxis ont adressé un courrier au ministre de l’Administration territoriale (Minat), Paul Atanga Nji (photo), le 6 octobre dernier. Une semaine après, ils continuent d’attendre la réponse du membre du gouvernement, comme l’indique Augustine Tita, de l’Association du bien-être des mototaxis du Cameroun.

Le mois dernier, Paul Atanga Nji s’est engagé à assainir ce secteur pour en finir avec l’insécurité. « Au cours des seuls mois d’aout et de septembre 2023, plus de 700 cas d’agressions, 300 cas de viols, 110 détournements d’itinéraires, 900 cas d’accidents graves dont certaines victimes sont des handicapés à vie, ont été signalés », a indiqué le Minat au cours d’une rencontre avec les mototaxis.

Pour remettre de l’ordre, Paul Atanga annonce une vaste répression dès le 31 octobre prochain. Tous les conducteurs de mototaxis devront se laisser identifier au risque de faire « face à la rigueur de la loi ».

Les syndicats des mototaxis assurent qu’ils sont d’accord avec le Minat, sauf qu’ils croient qu’un report est de date est nécessaire. « Une répression dans les conditions problématiques ne peut pas porter les fruits escomptés », ont laissé entendre les syndicalistes ce 11 octobre lors d’une conférence de presse organisée à Yaoundé.

« Nous souhaitons obtenir ce report parce que nous avons besoin que le gouvernement nous accompagne dans la sensibilisation. Il y a des mototaximen qui n’ont pas de carte nationale d’identité, d’autres mêmes n’ont pas d’acte de naissance. L’État doit nous aider à régulariser la situation de nos camarades », explique Augustine Tita.

Il poursuit en indiquant que les syndicalistes préparent une lettre de relance au Minat. « Ce qui est certain c’est qu’il va nous répondre parce qu’il a lui-même admis qu’il collabore avec nous », conclut Augustine Tita.

Michel Ange Nga

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