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Universités d’Etat : les enseignants annoncent une grève générale pour protester contre les atteintes à leurs libertés

Universités d’Etat : les enseignants annoncent une grève générale pour protester contre les atteintes à leurs libertés

Paru le lundi, 11 octobre 2021 11:13

Le Bureau exécutif national du Syndicat national des enseignants du supérieur (BEN-Synes) annonce une grève générale d’un jour par tous les enseignants du supérieur des institutions universitaires publiques du Cameroun le 14 octobre 2021. Cette grève implique la cessation de toute activité d’enseignement, de recherche, d’encadrement des étudiants, d’évaluation et de soutenance des mémoires et thèses.

Le Synes entend, à travers cette grève, « protester contre les atteintes graves aux libertés académiques des enseignants du supérieur en général et les actes de torture infligés au Dr Fridolin Nke en particulier », précise un communiqué signé le 8 octobre par le secrétaire général du bureau exécutif national (BEN-Synes), Blaise E. Mtopi Fotso.

Celui-ci légitime son action par le « vidéogramme diffusé le 20 septembre 2021, dans lequel le Dr Fridolin Nke, chargé de cours, enseignant de philosophie à l’université de Yaoundé 1, sous la contrainte de ses bourreaux, relatait les circonstances de son enlèvement suivi de sa séquestration dans le bureau du colonel Joël Bamkoui, commandant de la Sécurité militaire, et les actes de torture à lui infligés par ledit colonel et certains de ses collaborateurs ».

Le communiqué rappelle que cet épisode intervient « après deux convocations émises par ledit commandant, invitant le Dr Fridolin Nke à se présenter dans ses bureaux pour répondre d’accusations qualifiées de graves liées simplement à l’opposition de ce dernier à la guerre civile en cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».

Pour le BEN-Synes, indépendamment de tout ce qui pourrait être reproché au Dr Fridolin Nke, les traitements à lui infligés sont une grave atteinte à la liberté académique dont il jouit en tant qu’enseignant du supérieur. Il se convainc qu’il s’agit de « manœuvres tendant au musellement pur et simple de la libre pensée scientifique et à l’alignement contraint des enseignants du supérieur ».

Face à la gravité de la situation sanitaire de son membre, le BEN-Synes invite le gouvernement à engager des actions administratives et judiciaires appropriées contre les auteurs des actes d’enlèvement, de séquestration et de torture subis par le Dr Frodolin Nke et à cesser tout acte d’intimidation à l’encontre des enseignants du supérieur dans l’expression des libertés dont ils jouissent.

Il « prévient la communauté nationale de ce que la réitération des actes d’intimidation ou de torture à l’encontre d’un enseignant donnera lieu, au besoin, à des actions plus énergiques pour rendre effectifs le respect, la dignité et la liberté académique de ce grand corps de l’Etat ».

D.M.

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