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Vaccin contre le cancer du col de l’utérus : Nalova Lyonga prescrit une administration non obligatoire

Vaccin contre le cancer du col de l’utérus : Nalova Lyonga prescrit une administration non obligatoire

Paru le mercredi, 11 novembre 2020 18:28

La ministre des Enseignements secondaires demande aux chefs d’établissements scolaires de ne pas en faire de l’administration de ce vaccin, une condition de l’admission des jeunes filles dans les classes.

S’adressant à ses collaborateurs dans les régions du pays ce 10 novembre, le membre du gouvernement écrit : « Faisant suite aux très hautes prescriptions du chef de l’Etat relativement à l’administration du vaccin contre le cancer du col de l’utérus administré aux jeunes filles âgées entre 9 et 15 ans, j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir informer les chefs d’établissements de votre territoire de compétence que ledit vaccin revêt un caractère non obligatoire et, de ce fait, ne saurait être une condition pour l’admission des jeunes filles dans les établissements scolaires ».

Dans un contexte où le vaccin contre le cancer du col de l’utérus fait débat au Cameroun, notamment au sein de l’Eglise catholique, cette sortie de la ministre pourrait décrisper l’ambiance.

Entre temps, la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) exige une « réflexion » scientifique et éthique sur ce vaccin qui charrie « de manière très récurrente les angoisses et les récriminations de [nos] populations ».

Peu avant la position de la CENC, Luc Onambélé, le vicaire général du diocèse d’Obala dans la région du Centre, a interdit le recours au vaccin contre le cancer du col de l’utérus et les autres infections génitales liées aux papillomavirus humains (PVH) dans toutes les structures diocésaines.

Il a été rejoint le 5 novembre par Mgr Dieudonné Espoir Atangana l’évêque du diocèse de Nkongsamba dans la région du Littoral. Ce dernier a invité toute la communauté chrétienne de son diocèse à se « garder de soumettre nos enfants à ce vaccin ». Tout comme l’association des Musulmans pour la coopération et le développement (MCD), qui dit attendre «  que les érudits de la communauté Musulmane du Cameroun, Imams, Oulémas, Savants et surtout le Conseil du culte musulman donnent de façon claire et transparente leurs positions officielles ».

Toutes ces positions sont contraires à celles du ministère de la Santé publique et de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC), qui militent pour l’administration de ce vaccin. Contrairement aux préjugés, l’ONMC dément l’existence d’un quelconque vaccin mis au point pour « stériliser les femmes ou pour éradiquer une race de la surface de la Terre ».

La campagne de vaccination lancée par le ministère de la Santé publique, le 12 octobre 2020, se déroule dans un premier temps dans les formations sanitaires et les communautés, et à partir du 23 novembre prochain, dans les écoles privées et publiques. 339 908 jeunes filles âgées à partir de 9 ans sont visées.

S.A.

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