Au total, 1062 enseignants affectés dans divers lycées d’enseignement secondaire général et technique ne se sont plus présentés à leurs postes de travail depuis quelques mois pour la majorité d’entre eux et jusqu’à quatre ans pour d’autres.

Hormis une trentaine, tous ces enseignants sont en poste dans des établissements scolaires situés dans les deux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, en proie depuis 2016 à une crise sociopolitique. De manière récurrente, les établissements scolaires sont la cible d’attaques des groupes armés séparatistes couronnées par des enlèvements et des assassinats aussi bien des élèves que des enseignants.

Dans un communiqué publié le 9 décembre 2020, la ministre des Enseignements secondaires (Minesec), Nalova Lyonga, leur donne 14 jours pour justifier leur position administrative actuelle, faute de quoi des mesures disciplinaires seront prises à leur encontre. D’après le statut général de la fonction publique, les sanctions peuvent aller de la suspension de solde à la traduction au conseil de discipline pouvant conduire à la radiation.

Il y a trois ans, le Minesec de l’époque révélait devant le Sénat que pour cet ordre d’enseignement le Cameroun accuse un déficit de 48 000 enseignants. Un déficit qui se creuse au fil des ans par le détachement des enseignants dans d’autres administrations et autres abandons de poste.

Pour ce qui est des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, le gouvernement met tout en œuvre pour assurer la sécurité dans les établissements scolaires.

L’armée est déployée dans, et autour, des campus scolaires pour faire échec aux tentatives de groupes armés séparatistes d’attaquer élèves et enseignants.

D.M