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Université de Yaoundé II : plus de 100 agents de la sécurité dans la détresse

Université de Yaoundé II : plus de 100 agents de la sécurité dans la détresse

Paru le mardi, 12 janvier 2021 11:40

« Vous avez pris la décision de vous séparer de 116 agents, dont certains cumuleraient 10 années continues de service et qui travaillaient dans le cadre de police campus dans l’institution dont vous avez la charge ». Dans une correspondance datée du 7 janvier 2021, le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), Jacques Fame Ndongo, invite le recteur de l’Université de Yaoundé II-Soa, Adolphe Minkoa She, à apporter sous huitaine des solutions satisfaisantes à cette situation.

Une source proche du rectorat tente une explication de la décision du patron de cette université : « lors de sa création en 2011, le corps des agents de campus police avait vocation à recruter des temporaires pour une période de un an. Chaque début d’année, un appel à candidatures est lancé pour un nouveau recrutement avec un contrat qui court du 1er janvier au 31 décembre ».

Notre interlocuteur note qu’en dépit de cette mesure, le recteur a encore fait montre de souplesse en intégrant parmi les nouvelles recrues de campus police 42 anciens agents dont certains cumulant moins de trois ans d’ancienneté.

Sans préjuger de la réponse du recteur au Minesup, un autre responsable de l’université note qu’il aurait été illégal de maintenir en poste des agents dont le contrat est arrivé à expiration. Et de toute façon, poursuit-il, le budget 2021 de l’université ne permet pas de supporter une telle masse salariale. « Le problème de la CNPS (sécurité sociale, Ndlr) est bel et bien pris en compte par l’université de Yaoundé II. Ces personnels sont immatriculés et leur situation est en discussion entre l’université et le CNPS », assure ce responsable.

Il est à rappeler que la sortie du Minesup fait suite aux arguments exposés par 100 agents licenciés, au cours d’une audience qu’il leur a accordée le 6 janvier.

D’après la correspondance, ceux-ci se « plaignent des conditions d’exercice de leur métier, de l’absence de contrat de travail, de leur non-immatriculation à la CNPS et du prélèvement de 12,95 % dans leurs salaires mensuels non reversés à la CNPS par les services financiers et comptables de l’Université de Yaoundé II ».

Face au Minesup, les agents licenciés ont exigé soit leur réintégration avec à la clé une amélioration substantielle de leur condition de vie et de travail, soit alors une séparation en bons termes avec paiement des droits consécutifs à leur licenciement.

Un responsable de l’Université de Yaoundé II-Soa fait d’abord observer que le recteur n’a reçu la correspondance de sa hiérarchie que le 11 janvier, alors qu’elle inondait déjà les réseaux sociaux. Mais il rappelle qu’il s’agissait pour le patron de l’institution universitaire de mettre fin à la tolérance administrative en appliquant les textes de manière froide.

D.M

Dernière modification le mardi, 12 janvier 2021 11:42

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