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Chefferie de Bangou : une commission d’enquête administrative pour régler le conflit de succession

Chefferie de Bangou : une commission d’enquête administrative pour régler le conflit de succession

Paru le mardi, 12 avril 2022 15:53

Pour définitivement régler le conflit successoral qui perdure à la chefferie de Bangou, dans la région de l’Ouest, le Premier ministre a mis sur pied une commission d’enquête administrative par un arrêté signé le 7 avril dernier. Cette commission est placée sous l’autorité du secrétaire général des services du Premier ministre, Magloire Séraphin Fouda.

«La commission a pour mission de mener des investigations à l’effet de présenter au Premier ministre, chef du gouvernement, un rapport complet sur le conflit de succession à la tête de la chefferie Bangou», prévoit le même arrêté.

Pour mener à bien cette mission, il est prévu que les membres de cette commission se rendent à Bangou. Une descente sur le terrain pendant laquelle ils vont discuter avec tous les chefs coutumiers apparentés à la chefferie de Bangou. Ils vont aussi rencontrer d’éventuels témoins. Tout ceci dans une durée qui n’excède pas un mois. Passé ce délai, les membres de la commission devront faire des propositions concrètes de règlement de conflit successoral au Premier ministre.

Trône vacant

Pour comprendre ce conflit, il faut remonter en janvier 2019 après l’enterrement de Marcel Tayo II, le dernier roi de Bangou, décédé le 16 novembre 2018 après 39 ans de règne. Pour le remplacer, deux successeurs sortent du La’akam. Le premier, Arnaud Tchinhou Tayo, fils du défunt, est un trentenaire étudiant à la Faculté d’agronomie et des sciences agricoles (FASA) de l’université de Dschang. Le deuxième, Maurice Gambou Kemayou, fils du roi Paul Bernard Kemayou, forcé de quitter son trône en 1967 et mort en exil en Guinée équatoriale.

Les deux hommes depuis ce temps continuent de revendiquer le trône vacant de Bangou. Le mois dernier, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a reconnu la légitimité de Arnaud Tchinhou Tayo, le fils du précédent roi. Cette décision provoque des affrontements le 4 avril dernier. Une situation qui ne laisse pas le Premier ministre atone.

Dans une correspondance que la Primature adresse au Minat, Magloire Séraphin Fouda rapporte à Paul Atanga Nji que ce conflit préoccupe le Premier ministre. «Notamment au regard de l’escalade de violence observable ces derniers jours dans la localité», peut-on lire dans cette lettre.

Dans la même lettre, Magloire Séraphin Fouda informait déjà le Minat qu’une commission dédiée à l’examen des modalités de règlement définitif du conflit. Pour l’instant, cette commission attend le budget nécessaire pour accomplir sa mission.

Michel Ange Nga

Dernière modification le mercredi, 13 avril 2022 03:48

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