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Crise anglophone : le gouvernement condamne l’assassinat d’un journaliste par les séparatistes armés

Crise anglophone : le gouvernement condamne l’assassinat d’un journaliste par les séparatistes armés

Paru le vendredi, 12 mai 2023 09:47

Cinq jours après le meurtre du journaliste Anye Nde Nsoh, le ministre de la Communication (Mincom) a condamné cet assassinat dans un communiqué d’hier 11 mai. Le Mincom, René Emmanuel Sadi (photo), rappelle dans cette sortie qu’« un groupe de terroristes séparatistes lourdement armé a ouvert le feu dans un débit de boisson et a atteint mortellement Anye Nde Nsoh ». De plus, le Mincom souligne que l’assassinat du journaliste a été revendiqué « par un certain Capo Daniel, leader sécessionniste vivant à l’étranger ». Le journaliste a été abattu le dimanche 7 mai dernier à Bamenda, dans la région en crise du Nord-Ouest.

En effet, dans plusieurs sorties, Capo Daniel, n° 2 du mouvement séparatiste armé Ambazonia Defense Forces, a reconnu que c’est son groupuscule armé qui a abattu le journaliste, par erreur, alors que c’est un gendarme qui était visé. Pour une partie de l’opinion, cette version des faits présente de nombreuses zones d’ombres.

Pour le ministre Sadi, cet acte est « d’autant plus choquant et révoltant qu’il est perpétré contre un journaliste innocent, au moment même où notre pays s’est joint au reste du monde pour célébrer le 3 mai dernier, la journée internationale de la liberté de la presse ».

Investigations

Le membre du gouvernement annonce dans la foulée que « des investigations ont été lancées qui permettront de retrouver les auteurs de ce crime, afin qu’ils en répondent devant la justice ». Un vœu déjà formulé par des regroupements de journalistes, à l’instar du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC).

Dans un communiqué, la présidente du SNJC, Marion Obam, a condamné le meurtre de Anye Nde Nsoh. « Alors que le SNJC de concert avec le monde entier vient de célébrer la 30e journée internationale de la presse, alors que les travailleurs de médias portent encore le deuil de Martinez Zogo, voilà un cas de trop de journalistes tués au Cameroun », s’est indignée la présidente du SNJC.

Dans ce concert d’indignation, des journalistes de la région du Nord-Ouest réunis au sein de la Cameroon Association Of English Speaking Journalists (Camasej) ont battu le pavé, le 9 mai dernier à Bamenda, pour protester contre l’assassinat de leur confrère. Ils demandaient également que les auteurs de ce meurtre soient traduits en justice.

L.A.

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