Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) vient de publier un rapport sur les besoins de la réponse humanitaire au Cameroun. Le document révèle que la seule région de l’Extrême-Nord enregistre plus de 385 000 personnes déplacées internes. Des mouvements de populations provoqués par la guerre contre Boko Haram, les conflits intercommunautaires et les inondations.

« Des inondations exceptionnelles ont touché plus de 313 000 personnes dans le Grand Nord en 2022, causant au moins 23 décès et déplaçant plus de 113 000 personnes et déplacé plus de 113 000 personnes. Quelque 31 000 maisons ont été endommagées ou détruites, 48 000 hectares de champs et 6 700 animaux ont été perdus. Environ 151 écoles primaires et écoles primaires et secondaires ont été inondées, et plus de 200 points d’eau et 2 620 latrines ont été submergées. Une douzaine d’établissements de santé ont été complètement inondés et rendus non opérationnels », peut-on lire dans le rapport.

En plus de ces déplacés internes, la région accueille 134 000 réfugiés, principalement des personnes venues du Nigeria voisin. Néanmoins, environ 130 000 seraient déjà retournés chez eux.

Avec 231 000 personnes déplacées internes, c’est la région du Nord-Ouest qui vient en deuxième en termes d’accueil, suivi du Sud-Ouest (137 000), l’Ouest (114 000), le Littoral (80 000) et le Centre (60 000).

C’est la région de l’Est qui accueille le plus grand nombre de réfugiés. Ils sont 2100 qui viennent de la République centrafricaine. Des réfugiés centrafricains sont également dans le Nord (77 000) et dans l’Adamaoua (46 000). A contrario, les Camerounais sont à présent 87 000 réfugiés au Nigeria et 36 000 au Tchad.

L’ONU estime à 4,7 millions le nombre de personnes dans le besoin, dont 2,7 en situation d’urgence. Avec ses 81 partenaires, l’organisation internationale recherche environ 244 milliards FCFA pour répondre aux besoins humanitaires du Cameroun.

L.A.

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