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Violences faites aux femmes : plus de 9 000 cas recensés en 2020 au Cameroun

Violences faites aux femmes : plus de 9 000 cas recensés en 2020 au Cameroun

Paru le jeudi, 12 mai 2022 06:15

Le ministère de la Promotion de la femme et de la famille (Minproff) a enregistré 9 292 cas de violences basées sur le genre (VBG) en 2020. « Ce chiffre englobe les violences physiques (2 443 cas), les violences psychologiques ou émotionnelles (3 426 cas), les violences économiques (déni de ressources, de service et d’opportunité, 2 009 cas), les violences sexuelles (viol, 856 cas), les rites de veuvages (100 cas), les mariages précoces (257 cas), les mutilations génitales féminines (101 cas), les violences politiques ou institutionnelles (100 cas) », énumère le dernier rapport du ministère de la Justice (Minjustice) sur l’état des droits de l’Homme au Cameroun.

Ce chiffre est cependant loin de refléter l’ampleur du phénomène, tant de nombreuses femmes souffrent en silence. De plus, ces données ne prennent pas en compte les insultes à l’encontre des femmes dans les espaces publics. Malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics, la violence à l’égard des femmes persiste au Cameroun. Celle-ci est aujourd’hui exacerbée par les crises qui sévissent dans le pays. Les femmes constituent en effet, parfois de façon massive, des cibles stratégiques par exemple dans le cas des viols collectifs lors des conflits armés. 

Selon le Minjustice, les actions menées par les autorités pour combattre ce phénomène consistaient, entre autres en 2020, en la sensibilisation, le plaidoyer, l’accompagnement psychosocial des victimes et la répression des actes de violence à l’égard des femmes. Cette répression s’est traduite tant par l’ouverture des enquêtes et des poursuites que par la condamnation des auteurs devant les tribunaux. « L’un des cas les plus saillants est celui des poursuites pénales engagées à la suite des événements de Ngarbuh du 14 février 2020. Au rang des victimes, l’on a dénombré les femmes », indique le rapport.

Au moins 18 civils ont été tués dans ce village du Nord-Ouest, selon le rapport de l’enquête commanditée par le chef de l’État. À la suite de ces événements tragiques, le gouvernement camerounais a ouvert une enquête pour élucider les circonstances et dégager les responsabilités. Les présumés auteurs – trois militaires et 17 membres d’un comité de vigilance – ont été inculpés dans le cadre de cette affaire. Leur procès est toujours en cours. En juin dernier, la Minproff, Marie Thérèse Abena Ondoa, a déploré la recrudescence des féminicides et invité les populations, surtout les survivantes, à dénoncer les violences faites aux femmes.

P.N.N

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Dernière modification le jeudi, 12 mai 2022 06:24

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