Vendredi 9 juin dernier, le gouvernement a descendu au Parlement, un projet de loi portant « orientation de l’enseignement supérieur au Cameroun ». Le texte veut moderniser l’actuelle loi en vigueur depuis 1993. La nouvelle législation entend « de préserver les acquis de l’enseignement supérieur, notamment le droit à la protection et la dignité de l’enseignant, ainsi que la garantie de l’intégrité physique et morale des étudiants ».

La loi proposée apporte quelques innovations, à savoir : la facilitation de l’accès à l’enseignement supérieur, la prise en compte de la flexibilité qu’offre le système LMD en matière d’organisation des formations et des évaluations, une meilleure organisation des institutions d’enseignement supérieur publiques et privées, ainsi qu’un meilleur encadrement de leurs activités.

Le nouveau texte comporte par ailleurs un « renforcement des garanties et des protections accordées aux enseignants et aux étudiants dans le cadre des travaux scientifiques, la prise en compte des exigences de qualité, de professionnalisation, d’employabilité et de numérisation des enseignements (et) la prise en compte de la Validation des acquis de l’expérience ». Des incitations fiscales en faveur des entreprises qui recrutent, pour un premier emploi, les diplômes de l’enseignement supérieur, sous certaines conditions.

« À bien des égards, cette nouvelle législation permettrait non seulement à notre pays de se conformer aux standards internationaux et sous régionaux en matière d’enseignement supérieur, mais en plus, de tirer un plus grand profit des opportunités d’échange et de coopération avec les institutions étrangères, toutes choses qui participeraient inévitablement au rayonnement de notre système éducatif », justifie le texte.

Il est à noter qu’avant la réforme universitaire de 1993, le Cameroun ne compte que l’Université de Yaoundé. Cette réforme a permis de créer de nouveaux campus. Aujourd’hui, le pays compte 12 universités d’État.

L.A.