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Perturbations du réseau téléphonique : Libom Likeng accuse Eneo et le ministère des Travaux publics

Perturbations du réseau téléphonique : Libom Likeng accuse Eneo et le ministère des Travaux publics

Paru le lundi, 12 décembre 2022 10:56

Amenée, par les députés, à s’expliquer sur « les causes des dysfonctionnements observés dans la fourniture des services de la téléphonie mobile, ainsi que les dispositions prises par le gouvernement pour une amélioration durable de ceux-ci », la ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng (photo), a désigné des coupables. Il s’agit selon le membre du gouvernement de la société Eneo qui fournit l’énergie électrique ou encore du ministère des Travaux publics. « Les dysfonctionnements sont également liés aux activités de certaines entreprises à l’instar d’Eneo, dont les coupures intempestives impactent fortement la fourniture des services des réseaux de téléphonie, de même, les projets du ministère des Travaux publics, causant régulièrement des dommages sur la fibre optique », a déclaré la Minpostel.

Depuis plusieurs mois en effet, les consommateurs sont confrontés à des perturbations régulières du réseau de téléphonie mobile ainsi que de l’accès à internet. D’après la ministre Minette Libom Li Likeng, cet état de choses oblige la Cameroon Telecommunications (Camtel) à remplacer 30 % de son réseau de fibre optique à ce jour du fait des incidents dus aux projets routiers. C’est en effet la Camtel, opérateur historique de la téléphonie, qui détient le monopole sur la fibre optique qu’elle met à la disposition des autres opérateurs.

Cependant, de l’aveu même de la ministre, Eneo et le ministère des Travaux publics ne sont pas les seuls en cause dans les dysfonctionnements observés. « Les dysfonctionnements récents relèvent du faible investissement ou de l’utilisation de matériel et outils infrastructurels de mauvaise qualité, incapable de prendre en charge le nombre croissant des utilisateurs », a-t-elle fait savoir.

Autre aveu du gouvernement, les capacités limitées du régulateur qui ne lui ont pas permis d’établir à temps les responsabilités dans lesdites perturbations. « L’Agence de régulation des télécommunications (ART) ne disposant alors pas du matériel adapté pour l’appréciation de la qualité de service, il lui était difficile d’établir la responsabilité des opérateurs de mauvaise foi ; cela est désormais possible, et des résultats sont déjà visibles à l’issue de quelques contrôles inopinés menés au sein de certaines entreprises », a laissé entendre la ministre des Postes et Télécommunications.

L.A. 

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