Les responsables du programme « Chèque santé » dans la région du Nord parlent d’une « adhésion massive » à ce mécanisme de prépaiement des soins pour réduire la mortalité néonatale et maternelle. La semaine dernière, ils avançaient un taux d’adhésion de 57 392 femmes au mois de septembre 2022. « Nous sommes largement satisfaits des résultats et nous voulons encore en faire davantage », a déclaré Samuel Moussa Sodea, le responsable marketing et communication « Chèque santé » dans la région du Nord, à nos confrères de Nord actu TV.
En 2015, au moment de lancer ce programme, l’objectif assigné était d’enrôler un peu plus de 48 mille femmes. Cet objectif est dépassé de 20 %. Et selon les estimations des responsables de ce programme dans le Nord, cet objectif peut largement être dépassé dans quelques mois.
Ces derniers se félicitent aussi de la réduction du nombre de décès des femmes pendant l’accouchement dans les formations sanitaires dans la région du Nord. En 2015, il était de 7 pour 1 000. Sept ans plus tard, cette statique est descendue à 1,6 pour 1 000. Cette amélioration est aussi visible pour ce qui est du taux de décès en néonatologie. Entre 2015 et 2022, ce taux est passé de 18 pour 1 000 à 5 pour 1 000.
De plus, le nombre de femmes qui acceptent d’accoucher dans les formations sanitaires est en constante augmentation dans la région du Nord. A l’hôpital régional de Garoua, 98 % des hospitalisations en néonatologie sont payées grâce au mécanisme de « Chèque santé », selon les responsables de cet établissement sanitaire.
On rappelle que le « Chèque santé » est un mécanisme de prépaiement mis en place par le gouvernement. Qui permet à la femme enceinte d’être suivie tout au long de la grossesse et de bénéficier d’un suivi postnatal de 42 jours, le tout contre une somme de 6 000 FCFA. Ce mécanisme est financé à près de 90 % par l’Agence française de développement (AFD) et la Banque allemande de développement (KfW).
Michel Ange Nga
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