Dans une vidéo postée le 11 février sur les réseaux sociaux, le mouvement séparatiste dénommé Ambazonia Governing Council a revendiqué l’attaque perpétrée contre des travailleurs de la Cameroon Development Corporation (CDC), la plus grande agro-industrie du Cameroun.
« Nos combattants ont attaqué la CDC à Tiko, tuant 5 civils et blessant des dizaines d’autres. Ceci enverra un message à la République du Cameroun qui aime soudoyer Chris Anu et Sako Ikome (d’autres leaders séparatistes, NDLR) pour permettre à CDC de fonctionner. Cela servira de leçon », a commenté Capo Daniel, l’un des lieutenants du leader séparatiste Ayaba Cho.
Capo Daniel, qui serait à Hong Kong d’après certaines indiscrétions, appelle ses partisans à de nouvelles attaques contre la CDC, qu’il accuse de piller la république fictive d’Ambazonie que les séparatistes veulent créer en réunissant les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Avant cette sortie des chefs sécessionnistes, le directeur général de la CDC a annoncé dans un communiqué du samedi 11 février que cinq travailleurs de sa structure ont été tués par des hommes armés non identifiés. D’après le DG Franklyn Ngoni Njie, l’attaque a eu lieu le vendredi 10 février vers 15 h 30 min, non loin de la route Tiko-Douala, lorsque des hommes armés ont pris d’assaut un bus de transport de travailleurs d’une plantation de banane qui rentraient de leur tâche. Quatre hommes et une femme ont été tués sur le coup tandis que 40 autres travailleurs ont été blessés.
Ce n’est pas la première fois que les employés de la CDC sont pris à partie dans la région du Sud-Ouest. Dès la naissance des groupuscules séparatistes en 2017, les employés de la CDC ont été pris à partie. Certains ont été mutilés et d’autres tués pour empêcher cette entreprise de continuer à exercer dans la zone. Ce qui a plombé ses activités, notamment les exportations de bananes qui ont chuté.
L.A.
