Le ministère de la Santé publique (Minsanté) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont décidé de renforcer leur collaboration pour faciliter l’accès aux soins primaires pour les populations en mobilité au Cameroun. En l’occurrence, « les migrants, les migrants de retour, les populations déplacées internes, les ex-associés aux groupes armés non étatiques, les victimes de traite et de trafic », selon le chef de mission de l’OIM au Cameroun, Abdel Rahmane Diop.
Lors d’un atelier organisé en début du mois en cours à Mbankomo, les deux institutions sont parvenues à identifier des axes de collaboration et les conditions pour une contribution optimale de l’OIM à la politique de santé publique au Cameroun. Il a notamment été recommandé de mettre à contribution l’expertise de l’OIM dans la mise en place de la couverture santé universelle (CSU), dont le lancement de la phase pilote était annoncé pour janvier 2022. Ce mécanisme devrait permettre à chaque personne d’avoir accès aux services de santé de qualité dont elle a besoin, au moment et à l’endroit où elle en a besoin, sans que cela génère pour elle des difficultés financières.
Y compris les personnes en mobilité qui devraient ainsi avoir accès aux installations et aux services de santé sans subir de discrimination. Le Cameroun est confronté à trois crises majeures depuis 2013 : l’insécurité liée à Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, les conflits en République centrafricaine (RCA) entraînant un afflux de réfugiés à l’Est du pays et la crise anglophone dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Ces situations créent des besoins spécifiques de santé en situation d’urgence qui convoquent à la fois des expertises médicales, psychosociales, en droit international humanitaire, avec sa place reconnue à la souveraineté des États, et en gestion des migrations, apprend-on.
Au Cameroun, l’OIM est particulièrement engagée auprès du gouvernement dans la mise en œuvre de sa politique sanitaire en apportant son expertise sur les questions de santé et migration, de CSU, de vaccination (toucher les populations mobiles à travers le Programme élargi de vaccination) et de santé d’urgence (offrir les soins dans les zones en crise). Elle appuie également le Minsanté dans les activités de santé mentale et le soutien psychosocial.
P.N.N
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