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Le Cameroun peine à honorer ses engagements envers ses boursiers à l’étranger

Le Cameroun peine à honorer ses engagements envers ses boursiers à l’étranger

Paru le jeudi, 13 mai 2021 01:32

Des étudiants boursiers camerounais en Tunisie ont entamé une manifestation devant  l’ambassade camerounaise à Tunis. Ces derniers réclament au gouvernement camerounais le paiement de leur complément de bourse depuis 3 ans pour certains et 4 pour d’autres.

« A chaque fois c’est la même chose, nous sommes fatigués, ici on nous dit que c’est au Cameroun que le dossier bloque, au Cameroun on nous dit que c’est ici qu’il y a problème. Pris dans ce jeu de ping-pong, nous n’avons pas d’autres choix que manifester notre colère », s’indigne un gréviste tunisien.

Avant la grogne des boursiers de Tunisie, il y a à peine un mois ceux d’Algérie manifestaient pour la même raison. Ils ont saisi le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Issa Tchiroma, pour rentrer dans leur droit. Une réparation qui s’est finalement faite en partie.

Ces deux pays ne sont pas des cas isolés. Les revendications relatives au paiement des compléments de bourses d’études sont de plus en plus  récurrentes.  En juillet 2020, c’était au Maroc et un peu plus tôt en 2019 et avant ceux de la Russie, de l’Italie et de la Chine.

A chaque fois, les Camerounais boursiers accusent le gouvernement de ne pas remplir sa part du contrat. En effet, dans les contrats relatifs à l’octroi des bourses, la prise en charge des boursiers (scolarité, hébergement, nutrition, assurance et allocation de subsistance)  est à la charge des deux pays à savoir le pays d’origine des étudiants et le pays hôte. La répartition des charges varie selon les pays.

Faute de recevoir la part du Cameroun, ces étudiants sont parfois obligés de vivre dans des conditions extrêmes, et parfois contraints à abandonner les études pour ceux qui ne reçoivent pas de soutien de leur famille.

La gestion des boursiers camerounais reste un défi pour le gouvernement camerounais. Pour des spécialistes de l’éducation, cette situation n’est pas profitable au Cameroun. La mauvaise gestion des bourses plonge les étudiants dans un  état de précarité. « Il n’existe pas de statistiques officielles sur la question. Le fait est que plusieurs des boursiers qui se sont débrouillés par leur propre moyen ne rentrent plus au Cameroun. Or, ces bourses sont comme un investissement, on paie les formations pour que les compétences acquises à l’étranger soient mises au profit du pays » fait savoir un responsable du ministère de l’Enseignement supérieur. 

Vanessa Ngono Atangana

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