Un sondage dévoilé mardi 12 septembre par We Are Tech révèle que l’intelligence artificielle ChatGPT a su piquer la curiosité des Africains qui sont 39% à l’avoir déjà utilisée depuis sa mise en ligne fin novembre 2022. 8% des personnes interrogées affirment même solliciter quotidiennement l’IA développée par la société américaine OpenAI, selon la même source. ChatGPT est une IA conversationnelle disponible en ligne gratuitement, capable de générer du texte dans plusieurs langues pour répondre aux requêtes des internautes.

Considéré comme une révolution dans le numérique, cet outil technologie est cependant perçu comme une opportunité par certains et comme une menace par d’autres. Le sondage a été réalisé en ligne entre le 4 et le 7 septembre 2023 par We Are Tech, site d’information couvrant l’évolution de la digitalisation africaine opéré par l’Agence Ecofin, en partenariat avec le groupe Orange. L’enquête s’est intéressée à la perception et l’utilisation quotidienne du numérique par les internautes africains. L’un des éléments qui en ressort est que la plupart des personnes interrogées ne semble pas séduites par l’idée d’acquérir ou d’investir dans les cryptomonnaies.

Selon les résultats du sondage, 63% d’internautes estiment que les monnaies numériques ne présentent aucun intérêt pour eux. Mais ils sont tout de même 9% à posséder déjà un portefeuille, et 25% à envisager d’en ouvrir un. Le sondage montre également que les Africains prennent davantage goût à l’utilisation des réseaux sociaux, des médias en ligne et des services financiers (mobile money et fintech). L’enquête note toutefois la « percée significative » du e-commerce, de l’e-admin, de l’e-éducation et même de l’IA dans les usages du numérique sur le continent.

Les sondés pensent qu’il y a encore des freins à la digitalisation africaine, les principaux obstacles étant des coûts trop élevés, la faiblesse de la connectivité et le déficit de promotion des nouveaux services. À la question de savoir dans quels secteurs le gouvernement doit le plus encourager l’innovation digitale, ils évoquent l’administration, l’éducation et l’agriculture. Ces trois secteurs arrivent loin devant le commerce, les transports et la sécurité.

Patricia Ngo Ngouem