Plus de 19 000 actes de naissance ont été remis, mercredi 12 octobre, aux élèves des classes de niveau 3 (CM1-CM2/Class 5-Class) du département du Mayo-Tsanaga, dans la région de l’Extrême-Nord. Ce qui devrait leur permettre de passer les examens officiels, cette pièce étant indispensable dans la constitution des dossiers. « L’objectif premier était d’aller vers 10 000 actes de naissance, mais nous avons pu avoir 19 511 actes de naissance répartis sur l’ensemble du département. Ce qui est un bon taux de réussite », a déclaré, à la radio nationale, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, originaire de ce département et à l’origine de cette initiative.
« Nous avons donné des instructions fermes à tous les responsables des hôpitaux pour que les déclarations de naissance soient systématiquement faites au niveau de l’état civil », a-t-il ajouté. Selon la CRTV, cette initiative a mobilisé des élites de la localité qui ont pu réunir des fonds pour l’établissement de ce document officiel qui permet de prouver l’existence légale d’une personne. Une étude conjointe du Bureau national d’état civil (Bunec) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour le compte de l’année scolaire 2018-2019 révèle que 1,6 million d’élèves de la maternelle et du primaire ne possèdent pas d’acte de naissance.
Toutes les régions sont concernées par ce déficit, mais le problème se pose avec acuité dans l’Extrême-Nord, où l’on dénombre plus de 400 000 enfants sans actes de naissance. On en recenserait 100 000 à la même date dans le Mayo-Tsanaga. Face au problème, autorités administratives, élites et associations de la région s’activent pour donner une identité à des milliers d’enfants en âge scolaire. En juillet dernier, le maire de la commune de Datchéka (Mayo-Danay), Jean Claude Karmo, a distribué le précieux document à 680 enfants.
P.N.N
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