Le gouvernement équato-guinéen vient de déclarer une épidémie de maladie à virus Marburg dans la province du Kie-Ntem, limitrophe avec le Cameroun au nord et le Gabon à l’est. Dans un communiqué qui date du 13 février dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que « la maladie à virus Marburg est une maladie très virulente qui provoque une fièvre hémorragique, avec un taux de létalité pouvant atteindre 88 % ».
Pour l’instant, aucun cas n’a été déclaré au Cameroun. Mais le Yaoundé se prépare d’ores et déjà à faire face en élaborant un plan de riposte. Mais l’OMS espère que le pire sera évité. « Grâce à l’action rapide et décisive des autorités équato-guinéennes pour confirmer la maladie, la réponse d’urgence peut rapidement être mise en marche afin de sauver des vies et de maîtriser le virus le plus tôt possible », a déclaré Matshidiso Moeti, la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Dès l’identification des premiers cas, Malabo s’est en effet empressé de transmettre des échantillons au laboratoire de référence de l’Institut Pasteur au Sénégal. Les résultats se sont révélés « négatifs pour Ebola, Lassa, Dengue et fièvre jaune, mais positifs pour le virus de Marburg », rapporte un communiqué du ministère équato-guinéen de la Santé.
Sur le terrain, la Guinée équatoriale a mis sur pied un comité gouvernemental d’urgence sanitaire. Et grâce à l’OMS, des boîtes à gants de laboratoire sont acheminées pour faciliter l’analyse de nouveaux échantillons. L’organisation rappelle aussi qu’il n’existe aucun vaccin pour le moment. Le traitement est essentiellement symptomatique.
Le bilan connu à ce jour fait état de 9 décès dans le Kie-Ntem et de 16 cas suspects présentant des symptômes tels que la fièvre, la fatigue, des vomissements et des diarrhées sanguinolentes.
Michel Ange Nga
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