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Des syndicats appellent à un mois de grève pour contester la revalorisation du Smig à 41 875 FCFA

Des syndicats appellent à un mois de grève pour contester la revalorisation du Smig à 41 875 FCFA

Paru le mardi, 14 février 2023 19:05

Les confédérations syndicales regroupées au sein du Cameroon Workers Forum (Cawof) appellent à une « mobilisation générale » des travailleurs dès demain, mercredi 15 février, et ce jusqu’au 15 mars prochain. Elles s’opposent notamment à l’augmentation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) de 36 270 FCFA à 41 875 FCFA comme proposé par le gouvernement.

Cette proposition a été faite le 31 janvier pour atténuer l’impact de la hausse des prix des carburants à la pompe. Elle devait faire « l’objet d’un examen » avec les partenaires sociaux dans le cadre de la Commission nationale consultative du travail (CNCT), indiquait le secrétaire général des services du Premier ministre, Magloire Séraphin Fouda, dans un communiqué publié à cet effet.

À l’issue de la 24e session de cette commission, composée en nombre égal de représentants des employeurs et de représentants des travailleurs, tenue le 8 février dernier, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss), Grégoire Owona, a pourtant annoncé, dans un communiqué, que « les parties ont approuvé le montant proposé par le gouvernement pour les agents de l’État relevant du Code du travail ».

Mais la quinzaine de syndicats qui composent le Cawof affirment que le communiqué du Mintss ne reflète pas la « véracité » des débats. « Les représentants syndicaux n’ont à aucun moment approuvé ce montant du Smig, de surcroit à deux vitesses, tel qu’évoqué dans le communiqué du Mintss », soutient l’interprofession syndicale dans un communiqué publié au lendemain de cette rencontre.

Aux sources du désaccord

Selon ces syndicats, le communiqué de Grégoire Owona viole les dispositions de l’article 62 du Code du travail « en faisant état d’un Smig pour les agents de l’État relevant du Code du travail, et d’un autre formulé pour le secteur privé, tous pourtant régis par le même Code du travail ». La revalorisation proposée par le gouvernement ne concerne en effet que les agents de l’État relevant du Code du travail.

« Les propositions des partenaires sociaux ont été formulées par l’ensemble des travailleurs et des employeurs en ce qui concerne le secteur privé et seront étudiées et transmises au Premier ministre », a précisé Grégoire Owona dans le communiqué susmentionné. Mais les syndicats souhaitent un Smig identique pour tous les travailleurs régis par le Code du travail, qu’ils soient dans le public ou dans le privé.

« Les confédérations syndicales du Cawof ayant constaté le blocage du gouvernement, conscient des enjeux de l’heure et dans l’espoir d’aboutir à un dénouement harmonieux, ont décidé, après concertation bipartite, de surseoir à la proposition de l’intersyndicale du Smig à 100 000 FCFA/mois, et de s’aligner à celle du Smig à 60 000 FCFA/mois soutenue par deux organisations patronales, à savoir le Gicam et Ecam », écrivent-elles.

La grève d’un mois lancée par le Cawof, qui devrait se traduire par « un arrêt systématique du travail tous les lundis dans la Fonction publique et dans les entreprises privées, tous secteurs confondus », vise à amener le gouvernement à s’aligner sur cette proposition du salaire minimum.

P.N.N

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