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Université de Yaoundé I : brouille entre le recteur et le doyen de la faculté des sciences sur le taux d’échec et un vol d’ordinateurs

Université de Yaoundé I : brouille entre le recteur et le doyen de la faculté des sciences sur le taux d’échec et un vol d’ordinateurs

Paru le mercredi, 14 avril 2021 15:52

Dans une interview accordée au quotidien Mutations le 13 avril 2021, le recteur de l’université de Yaoundé I, Maurice Aurélien Sosso, révèle qu’un audit conduit par le vice-recteur chargé du Contrôle interne et de l’évaluation a fait le constat d’un « vol sans effraction d’ordinateurs ayant nécessité l’implication de nombreuses complicités estudiantines et de responsables de la faculté de sciences ».

Au premier rang des responsables incriminés figure le doyen de cette faculté, Jean Claude Tchouankeu. « Quant à la culpabilité présumée ou non du doyen, malgré le constat du laxisme et de négligence avérés dans la gestion du stock d’ordinateurs, seule l’enquête judiciaire en cours nous permettra de faire manifester la vérité », réagit le recteur.

Il s’agit ici des ordinateurs offerts dans le cadre du don spécial de 500 000 ordinateurs du président de la République à la communauté estudiantine et distribués dès janvier 2018.

A côté du vol d’ordinateurs, la gouvernance académique dans cet établissement oppose le recteur et le doyen de la faculté de sciences de l’université de Yaoundé I, la plus ancienne et importante parmi les huit universités d’Etat que compte le Cameroun, avec 72 380 étudiants inscrits dans ses huit établissements.

Cet établissement, soutient Maurice Aurélien Sosso dans une correspondance adressée le 10 mars au doyen, représente « une menace constante à la paix sociale » avec « des mouvements d’humeur réguliers des enseignants qui revendiquent le paiement de leurs primes et autres prestations académiques, le désordre caractérisé de la gestion des étudiants où l’approche tribale inhibe l’objectivité, le mérite et l’équilibre régional, gage de la paix sociale dans notre pays ».

Le taux d’échec jamais enregistré au cours de l’année académique dernière au niveau 1 a décidé le conseil d’administration, lors de sa session du 28 décembre 2020, à commettre un audit des résultats.

D’après la correspondance susmentionnée, les conclusions de cet audit ont relevé que ce taux de réussite très bas (15 %) se justifie avant tout par une méconnaissance totale du système LMD (licence-master-doctorat). Il résulte aussi d’«une mauvaise couverture des emplois de temps, une insuffisance criarde de travaux dirigés et des travaux pratiques, une carence pédagogique notoire caractérisée par des évaluations non liées aux objectifs éducationnels, lesquels sont également méconnus des étudiants ». Sollicité, le doyen de la faculté de sciences n’a pas souhaité réagir.

Dominique Mbassi

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