Une concertation sur la création d’une Bourse nationale des déchets au Cameroun s’est tenue lundi 12 juin au ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded) à Yaoundé. « La solution de bien gérer les déchets, c’est de créer une bourse des déchets, où les déchets des uns deviennent la matière première des autres », selon le ministre Hélé Pierre. D’après le Minepded, il est question de mettre en place une plateforme virtuelle ou physique où s’opèrent les transactions sur les déchets ou matières secondaires entre entreprises.

L’objectif étant de « booster une économie circulaire » qui consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. La création de cette bourse des déchets est annoncée depuis sept ans. Elle est l’une des résolutions prises à l’issue des premières Assises nationales sur les déchets, organisée en avril 2016 à Yaoundé. Les participants à ces travaux avaient ainsi recommandé la mise en place d’une plateforme mettant en relation l’offre et la demande des déchets à même de constituer une valeur marchande après recyclage. 

Mais les lignes n’ont guère bougé depuis. Selon les données du Minepded, le Cameroun produit six millions de tonnes de déchets solides par an, dont 600 000 tonnes de déchets plastiques qui finissent pour la plupart dans la nature. Bien que des entreprises de recyclage soient de plus en plus nombreuses - une niche d’opportunités qui permet de créer des emplois selon les autorités, seuls 20 % de ces déchets sont traités. Le gouvernement mise notamment sur cette bourse pour relever le niveau de collecte des déchets solides dans les villes.

Patricia Ngo Ngouem