Le vernissage de l’exposition « Indépendance du Cameroun, libérons la mémoire » aura lieu le 17 juin 2023 au Musée des civilisations du Cameroun à Dschang, dans la région de l’Ouest. Il s’agit d’une exposition itinérante de 20 semaines, qui est aussi attendue dans les villes camerounaises d’Edéa, de Douala, de Yaoundé et de Maroua. Nantes en France va aussi accueillir cette exposition organisée par La Route des chefferies (RDC) en collaboration avec l’Association Pays de la Loire Cameroun (APLC).
« L’objectif général du projet est de contribuer à mener des réflexions sur l’histoire et les conséquences des indépendances au Cameroun par le prisme des industries culturelles et créatives (…) Le but final de ce projet est d’encourager la cohésion sociale et de renforcer le dialogue interculturel », comme on peut le lire dans le dossier de présentation de cette exposition.
Pour atteindre cet objectif, les organisateurs ont mobilisé 20 chercheurs reconnus. Des historiens camerounais pour la plupart, à l’instar de Idrissou Alioum, le recteur de l’université de Maroua. On note aussi la présence de Karine Ramondy, l’historienne française qui dirige l’équipe de recherche mise en place dans le cadre de la commission mixte franco-camerounaise chargée de faire la lumière sur la guerre d’indépendance au Cameroun.
Tous ces chercheurs vont animer les multiples conférences prévues dans le cadre de cette exposition itinérante. Ils ont aussi été mis à contribution pour l’écriture d’un catalogue d’exposition de 172 pages qui sera présenté au public lors du vernissage programmé ce week-end à Dschang. On retrouve aussi la signature de l’artiste international camerounais Blick Bassy dans ce catalogue.
À côté de ce travail intellectuel, cette exposition promet de donner à voir et à écouter. « Dans des décors immersifs, avec plus de 300 illustrations, l’exposition comporte une dizaine d’audiovisuels, des archives historiques, des témoignages inédits des familles des grandes figures de l’indépendance, rescapés, personnels militaires, religieux, avec l’intervention de plusieurs artistes contemporains pluridisciplinaires », promettent les organisateurs.
Pour Sylvain Djache Nzefa, coordonnateur général de la RDC et commissaire général de cette exposition « témoigner est une thérapie pour opérer une catharsis et pour guérir des blessures du passé. Ainsi, la mémoire devient ici le symptôme d’une crise de conscience portée par une subversion contre les avatars de l’histoire tumultueuse des sociétés anciennement colonisés ».
Michel Ange Nga
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