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Extrême-Nord : au moins 26 écoles inondées, alors que l’Onacc annonce encore de fortes pluies avec risques de crue

Extrême-Nord : au moins 26 écoles inondées, alors que l’Onacc annonce encore de fortes pluies avec risques de crue

Paru le mercredi, 14 septembre 2022 10:23

Plusieurs établissements scolaires ne fonctionnent pas normalement depuis le début de la rentrée scolaire dans la région de l’Extrême-Nord, en raison des inondations qu’elles ont subies. Au moins 26 écoles primaires sont sous l’emprise des eaux dans les arrondissements de Gobo, Vélé, Kaï-Kaï et Maga, a déclaré le délégué départemental de l’Éducation de base pour le Mayo-Danay, M. Djaoyang, dans des propos rapportés par L’Œil du Sahel. « Nous sommes en train de trouver des palliatifs pour voir dans quelles mesures agir pour que ces enfants ne puissent pas rater les premiers enseignements », a-t-il dit.

D’autres établissements scolaires sont occupés par les populations victimes d’inondations, apprend-on. « C’est le cas du Cetic de Vélé, où pratiquement les salles sont occupées par les populations. Les établissements les plus touchés sont le lycée de Doureissou, le Cetic de Doureissou, le CES de Doukroï dans l’arrondissement de Kaï-Kaï. Dans l’arrondissement de Vélé, le lycée de Vélé, le Cetic de Vélé et à Maga, le lycée de Pouss », indique le délégué départemental des Enseignements secondaires pour le Mayo-Danay, Paul Dayang, cité par le même journal.

La situation ne va pas s’arranger tout de suite, car le temps devrait encore être davantage pluvieux dans les jours à venir, selon l’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc). « La période qui va du 11 au 20 septembre 2022 sera marquée par une augmentation des quantités de précipitations sur l’ensemble du territoire national, à l’exception de la région de l’Adamaoua où elles resteront toutefois abondantes », alerte l’Onacc dans son bulletin prévisionnel.

Durant cette période, l’Onacc prévoit un « risque élevé » d’enregistrer des cas d’inondations suite au débordement des Mayo dans l’Extrême-Nord (et même dans le Nord). Surtout dans les localités de Bogo et Maroua dans le département du Diamaré, Maga, Kaï-Kaï et Yagoua dans le Mayo-Danay, Zina, Sara-Sara et Kousseri dans le Logone-et-Chari. Les spécialistes lient cette hausse au changement climatique, causé notamment par des activités humaines comme la coupe abusive du bois et les feux de brousse.

En 2020, 60 écoles primaires ont été inondées ou détruites suite aux fortes pluies dans les départements du Mayo-Danay et du Logone-et-Chari, privant ainsi 18 787 enfants (7 480 filles et 11 307 garçons) de leur retour à l’école, selon les statistiques du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Cette année-là, au moins 64 personnes sont mortes et plus de 160 000 autres sinistrées à cause des inondations enregistrées dans cette région du pays, déjà durement impactée par les incursions du groupe terroriste Boko Haram.

P.N.N

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