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Centre de dialyse de Maroua : privés de soins, les malades expriment à nouveau leur ras-le-bol

Centre de dialyse de Maroua : privés de soins, les malades expriment à nouveau leur ras-le-bol

Paru le vendredi, 15 janvier 2021 13:30

Les 40 insuffisants rénaux de Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord, privés de séances de dialyse depuis presque trois mois, ont exprimé leur mécontentement le 13 janvier 2021, après un premier mouvement d’humeur le 30 novembre dernier.

En raison de la panne des huit machines du centre de dialyse de l’hôpital régional de Maroua, construit en 2012 à hauteur de plus de 600 millions FCFA, ils sont obligés de se rendre à Garoua, située à environ deux cents de kilomètres.

Un voyage pénible pour une prise en charge vécue comme une véritable épreuve de nerfs. « Tu peux aller à l’hôpital à 6 heures du matin, mais c’est à 8 heures parfois 10 heures du soir qu’on te reçoit. La priorité étant accordée aux malades du centre de Garoua. Il faut parfois passer la nuit à l’hôpital, à même le sol pour ceux qui n’ont pas de connaissances dans cette ville », confie une patiente

En effet, le centre d’hémodialyse de la capitale régionale du Nord ne dispose que de cinq machines fonctionnelles dédiées à la prise en charge non seulement de ses propres malades, mais aussi de ceux en provenance de Ngaoundéré dans l’Adamaoua et de Bertoua dans la région de l’Est.

« Après notre dernière manifestation, les responsables de l’hôpital nous ont donné une semaine pour résoudre le problème. Et jusqu’à ce jour, il n’y a pas de solution », s’insurge Bouba Ibrahim, le président de l’association des malades d’insuffisance rénale de l’Extrême-Nord. Qui précise : « J’ai commencé la dialyse le 9 février 2006 à Yaoundé, mais on n’a jamais connu autant de tracasseries et de problèmes ».

Clément Frangin, leur porte-parole, ne s’explique pas le temps pris pour remettre en état les équipements du centre de dialyse de Maroua alors que celui de l’hôpital régional de Bamenda dans le Nord-Ouest a reçu de nouvelles machines en quelques jours.

« Nous ne sommes pas responsables de la technique. Depuis un mois, nous sommes en train de tout renouveler. Donnez-nous encore un peu de temps, nous avons bon espoir que d’ici la fin de la semaine tout sera revenu à la normale. Nous avons mis à votre disposition un véhicule pour vous transporter à Garoua », se défend Gérard Fetse Tama, le directeur de l’hôpital.

La situation des malades de Maroua est propre à tous les insuffisants rénaux du Cameroun, qui s’insurgent régulièrement soit de la panne des machines, soit de l’indisponibilité des kits de dialyse. Il y a quelques mois, le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a annoncé l’acquisition de 20 000 kits pour un montant de 756 millions FCFA.

D.M

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