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Caféiculture : la production camerounaise a chuté de plus de 12 000 tonnes en 7 ans

Caféiculture : la production camerounaise a chuté de plus de 12 000 tonnes en 7 ans

Paru le mercredi, 15 mars 2023 16:36

Entre la campagne caféière 2015/2016 et la campagne 2021/2022, la production camerounaise commercialisée du café est passée de 24 500 tonnes à 11 557 tonnes, d’après des chiffres de l’Office national du cacao et du café (ONCC). Soit une chute de 12 500 tonnes en 7 ans. Cette contre-performance se note, alors même que « comparée à la campagne précédente, la campagne caféière 2021/2022 est marquée par une hausse soutenue des cours, qui contraste avec une chute importante de la production nationale commercialisée pour le café robusta », rapporte l’ONCC.

De plus, ajoute l’ONCC, « le marché mondial de café s’est distingué au cours de la campagne 2021/2022 par une évolution ascendante des prix ». Ainsi, le prix du kg de robusta a varié de 1110 à 1 371 FCFA. C’est une hausse comparée à la campagne précédente où les prix variaient entre 652 FCFA/kg et 1208 FCFA/kg, fait savoir l’ONCC.

L’Office fait par ailleurs savoir que la qualité des deux cafés camerounais, robusta et arabica, reste appréciée. « Pour le Robusta, 15 exportateurs ont pu soumettre au contrôle qualité, 10 063 tonnes contre 17 en 2020-2021 pour un volume de 12 365 tonnes. Alors que pour le café arabica, 11 exportateurs ont sollicité le contrôle qualité de 728 tonnes contre 12 en 2020-2021 pour 630 tonnes ».

Les données de l’ONCC révèlent que la région du Littoral a produit plus de 6 millions kg de café robusta, soit 53 % de la production. Elle est suivie de l’Ouest, 4 millions kg (38 %), le Nord-Ouest 450 000 kg (4 %) ; et notamment le Centre 75 000 kg (0,7 %). Deux régions produisent l’arabica, l’Ouest (468 153 kg) et le Nord-Ouest (467 683 kg).

Ce jour à Maroua (région de l’Extrême-Nord), le ministre du Commerce et le ministre de l’Agriculture ont lancé la campagne caféière 2022/2023 avec pour première ambition de relancer la production. Pour justifier ce lancement dans une région qui n’a pas de culture du café, le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana a expliqué : « le Cameroun est en quête du marché sous régional, régional et international en ce qui concerne la consommation du café et l’Extrême-Nord qui a une forte tradition de consommation des boissons fait figure de grosse réserve de consommateurs du café », a rapporté le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune.

L.A.

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