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Covid-19 : la qualité des masques reléguée au second plan

Covid-19 : la qualité des masques reléguée au second plan

Paru le mercredi, 15 avril 2020 13:05

Depuis que le port du masque dans tous les lieux ouverts au public est obligatoire, c’est la ruée vers leur production. Petites et moyennes entreprises locales, industries d’habillement, stylistes-modélistes, couturiers, formations hospitalières, etc., tous les acteurs sont mobilisés pour permettre à chacun des 25 millions de Camerounais de s’offrir un cache-nez.

« Nous avons engagé la production d’une vague de 1000 masques destinés à protéger nos personnels, les malades ainsi que les garde-malades », confirme le Pr Arthur Essomba, le directeur général du Centre hospitalier universitaire de Yaoundé. Son adjoint précise que « ce modèle de masque, fait de coton et de viseline, est lavable et réutilisable ».

« Depuis le 13 avril, les habitants de Yaoundé, pour ne prendre que la capitale, arborent tous types de masques, même ceux qui, à vue d’œil, ne les protègent pas véritablement », s’inquiète une styliste-modéliste. Ce dernier admet tout de même que le virus n’attend pas que les experts homologuent les masques. Leurs prix, indépendamment de la qualité, oscillent entre 200 et 1500 FCFA.

Des initiatives locales encouragées par les pouvoirs publics. « Nous avons des masques faits en tissu, j’en ai vu et acheté. Je pense que nous pouvons trouver ces masques-là pour nous couvrir le nez et la bouche en attendant que les masques soient disponibles un peu partout », conseille le ministre de la Santé publique (Minsanté), Malachie Manaouda.

D’ailleurs, ces masques fabriqués localement, qui ne répondent à aucune norme, ont le vent en poupe. Sauf que pour le Dr Erik Tandi, chef de service à la division de la promotion de la santé au Minsanté, il convient de ne porter que les masques produits par les entreprises agréées qui obéissent à la norme.

Il s’agit de la NC 2970 masques-barrières qui définit les guides d’exigences minimales de méthodes d’essais, de confection et d’usage : fabrication en série et confection artisanale. Son application, ainsi que celle de 13 autres normes, a été rendue obligatoire par le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique le 13 avril.

D.M.

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