Dans son rapport sur la situation dans la région de l’Extrême-Nord publié le 7 septembre, le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA en anglais) relève que près de 12 postes militaires le long de la frontière avec le Nigeria ont été attaqués au cours du mois de juillet. Ces attaques se sont concentrées dans les départements du Logone et Chari, du Mayo-Tsanaga et du Mayo-Sava.

L’on se souvient que le 26 juillet dernier, des insurgés de la secte Boko Haram avaient attaqué le poste militaire avancé de Zigue dans le département du Logone-et-Chari. Une attaque qui avait fait cinq morts dans les rangs de l’armée. Quelques jours plus tôt, c’était sept soldats qui mouraient dans une attaque du poste de Sagme, à Fotokol.

Par ailleurs, l’ONU a enregistré 445 incidents de protection en juillet 2021 contre 449 en juin 2021. « Le Logone et Chari a enregistré le plus grand nombre d’incidents, soit 47%, suivi du Mayo-Tsanaga avec 33% et du Mayo-Sava avec 20%. Les principaux incidents seraient des vols et pillages, 32% et les extorsions des biens, 20%. 82% des victimes seraient des hommes », révèle le rapport.

Sur le plan humanitaire, la situation continue d’être préoccupante. Les Nations unies comptent plus de 341 000 Personnes déplacées internes, et 68 000 réfugiés dans les camps et 49 000 hors camps. Plus d’un million de personnes seraient de fait dans le besoin estime l’ONU.

Depuis 2014, le Cameroun est en guerre contre les insurgés de Boko Haram venus du Nigeria. Le conflit a déjà fait des milliers de victimes et compromis le développement économique de la région de l’Extrême-Nord.

L.A