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Insécurité à Douala : le gouverneur Ivaha Diboua ajoute à la confusion

Insécurité à Douala : le gouverneur Ivaha Diboua ajoute à la confusion

Paru le jeudi, 15 décembre 2022 03:05

Le gouverneur de la région du Littoral, Dieudonné Ivaha Diboua, a tenu une conférence de presse ce 14 décembre pour réagir à la situation sécuritaire dans la métropole de Douala qui préoccupe depuis quelques jours. Depuis la veille, les réseaux sociaux sont inondés de messages souvent accompagnés de photos et vidéos prétendant que de groupes de jeunes armés d’armes blanches, désignés par le vocable « microbes », agressent les populations dans certains quartiers de la capitale économique. Une version que d’autres habitants de la ville ont démentie, semant ainsi la confusion. Un état d’esprit renforcé par la sortie de l’autorité administrative.

« Depuis 48h environ, la ville de Douala est en proie à des actes de violence et de vandalisme perpétrés par des fauteurs de trouble », commence à admettre Dieudonné Ivaha Diboua. Ce dernier ajoute même que « l’objectif est de créer des soulèvements populaires pour mettre à mal la stabilité des institutions », sans plus de détails. Sauf que plus loin, l’autorité administrative ne parle que de « l’incident du quartier Makéa à Douala IIe ayant opposé nos forces de l’ordre à un groupe de dealers ». Survenu le 12 décembre, il « a enregistré le décès de Nasser Arafat Tanko, suivi d’une tentative de vandalisassions de l’hôpital Laquintinie par des jeunes dudit quartier en furie ».

Il dément en plus que des jeunes armés d’armes blanches ont perpétré des actes de vandalisme, d’agression et d’intimidation le lendemain. « Les évènements du 13 décembre 2022 s’avèrent être une véritable manipulation des colporteurs de la fausse nouvelle, visant à perturber la quiétude des populations à des fins politiciennes », affirme le gouverneur. « En effet, autour de 18h de la journée en question, un groupuscule de moto taximen passe à grande vitesse dans certains carrefours, ameutant les foules et éprouvant un malin plaisir à annoncer l’arrivée des microbes. Immédiatement, le dispositif de lutte contre ce phénomène a été déployé, au résultat aucun microbe véritablement rencontré ».

Que s’est-il donc passé le 13 décembre pour que l’autorité administrative affirme que « depuis 48h environ, la ville de Douala est en proie à des actes de violence et de vandalisme… », en début de sa conférence de presse ? Cette question que certains se posent dans l’opinion reste sans réponse. 

Néanmoins, « à titre conservatoire » et « pour pallier les dérives et les autres perturbations éventuelles », le gouverneur a annoncé des mesures restrictives.  Il s’agit de la suspension de la circulation des motos-taxis de 20h à 6h, la fermeture des débits de boissons et des salles de jeux de 19h30 à 6h dans une dizaine de quartiers, l’interpellation systématique des colporteurs de fausses nouvelles et leurs complices, y compris dans les réseaux sociaux, et leur déferrement devant les parquets compétents, de même que l’interdiction du port des machettes, couteaux et autres objets tranchants et contondants.

L.A.

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