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Massacre de Ngarbuh : Belgique, États-Unis et Grande-Bretagne font pression pour faire avancer la procédure judiciaire

Massacre de Ngarbuh : Belgique, États-Unis et Grande-Bretagne font pression pour faire avancer la procédure judiciaire

Paru le jeudi, 16 février 2023 05:46

Dans une déclaration commune du 14 février, les ambassades de Belgique et des États-Unis et le haut-commissariat de Grande-Bretagne au Cameroun ont tenu à marquer le troisième anniversaire du massacre de Ngarbuh. Drame durant lequel 21 civils, dont 13 enfants, ont été abattus par des éléments de l’armée et des civils dans la région en crise du Nord-Ouest. « Les proches de ceux qui ont été tués continuent d’attendre que justice soit faite, déclarent ces trois représentations diplomatiques, avant d’ajouter, nous les soussignés encourageons les autorités à donner la priorité aux processus d’enquête et de justice, à garantir la transparence et à faire en sorte que les responsables de ces crimes rendent des comptes ».

De son côté, Human Rights Watch (HRW) déplore le fait que la justice militaire, où l’affaire a été instruite, « avance à pas de tortue ». « Le procès, qui devait redémarrer en novembre dernier, est maintenant prévu pour reprendre le 16 février, deux jours après le 3e anniversaire du massacre. Cette lenteur persistante suscite de graves préoccupations concernant la capacité du système de justice militaire à réellement rendre justice et, si c’est le cas, quand », note HRW.

De plus, l’ONG internationale déplore que « le fait que le procès se tienne à Yaoundé, à 450 kilomètres de Ngarbuh, aura pour effet de limiter, voire d’empêcher, l’accès et la participation des familles des victimes et des témoins potentiels ».

En rappel, le 14 février 2020, une vingtaine de personnes sont tuées dans le petit village de Ngarbuh, région du Nord-Ouest. Très vite, des survivants du massacre et des ONG accusent l’armée de cette tuerie. Le ministère de la Défense nie en bloc toute implication, mais sous la pression et les preuves qui s’accumulent, le gouvernement reconnaît que des éléments de l’armée et des milices d’autodéfense ont effectivement mené une opération punitive dans ce village accusé de soutenir les séparatistes armés. Trois militaires seront finalement inculpés.

L.A.

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