Le Cameroun, le Gabon et la Guinée équatoriale tentent de trouver une réponse commune à l’épidémie de la maladie à virus Marburg qui sévit actuellement sur le territoire équato-guinéen. « Nous avons déjà tenu des réunions avec le Gabon. Les équipes ont collaboré avec la Guinée équatoriale et nous nous proposons, dans le cadre de l’Oceac (Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale, NDLR), de tenir des réunions avec [nos] trois pays pour que nous puissions nous projeter vers une réponse beaucoup plus efficace », a déclaré, à la radio nationale, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie.
La Guinée équatoriale a confirmé le 13 février sa toute première épidémie de maladie à virus Marburg. Au moins neuf personnes sont mortes dans l’est du pays et 16 cas suspects ont été signalés. Depuis lors, le Cameroun s’active à renforcer son dispositif de surveillance et de riposte épidémiologique pour éviter toute importation de la maladie sur son sol et réagir efficacement si le virus venait à se propager dans le pays. Les autorités sanitaires assurent que le pays est « prêt » à faire face à cette menace.
« Les laboratoires sont capacités pour réaliser les analyses, séquençages et charges virales des échantillons. Aussi, la surveillance a été renforcée avec le déploiement des équipes d’investigation et d’intervention rapides et la recherche active des cas. Dans la même lancée, le personnel de santé des districts de santé de Kye-Ossi, Olamze et Ambam a été briefé sur la prévention et le contrôle des infections. De plus, les capacités de prise en charge de ces districts ont été évaluées et renforcées, le dialogue communautaire pour susciter l’implication des leaders communautaires et religieux dans la détection des cas a été établi », affirme le Minsanté.
Pour le moment, le maître-mot demeure la prévention. « Cette maladie n’a ni vaccin ni traitement à l’heure actuelle et donc, la seule chose sur laquelle il faut agir, c’est la prévention. Et la prévention, c’est la sensibilisation, c’est la communication communautaire. C’est quelque chose qui a déjà commencé sur le terrain avec les autorités administratives et les équipes envoyées sur le terrain », affirme Manaouda Malachie en insistant sur le respect scrupuleux des mesures d’hygiène. Un document de communication communautaire est en cours d’élaboration au niveau des services techniques du Minsanté et devrait pouvoir être diffusé largement sur le terrain, apprend-on. De même, le plan de préparation et de réponse aux maladies hémorragiques virales est en cours de finalisation.
P.N.N
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