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Faux médicaments : de nouvelles stratégies pour lutter contre le phénomène

Faux médicaments : de nouvelles stratégies pour lutter contre le phénomène

Paru le mercredi, 16 février 2022 11:18

Le gouvernement camerounais a dévoilé, mardi, de nouvelles stratégies pour lutter contre les faux médicaments encore appelés médicaments de la rue. Pour en finir avec ce fléau, les autorités entendent financer davantage la lutte. « À cet effet, un plaidoyer sera  mené par les membres du Comité national (multisectoriel de lutte contre les faux médicaments et le trafic illicite des produits pharmaceutiques, Ndlr) auprès des responsables des différentes administrations concernées pour que se tienne une table ronde axée essentiellement sur le financement des comités de lutte », indique un communiqué du ministère de la Santé publique (Minsanté), publié à l’issue de la première rencontre multisectorielle de l’année 2022 tenue ce 15 février à Yaoundé.

Pour ce faire, il a été demandé à chaque point focal de dresser la liste des activités à mener afin de les présenter aux gouverneurs des régions. Selon le Comité national, le manque de financement des comités régionaux a été identifié comme un des goulots d’étranglement de la lutte contre les faux médicaments. À cela, il faut ajouter la faiblesse des textes de la Douane qui ne facilitent pas une investigation approfondie des saisies des véhicules transportant les cargaisons ou encore l’absence de brigade lors des opérations coup de poing. Aussi, a-t-il également été recommandé la mise à disposition d’une brigade lors des opérations coup de poing et l’amorce de la catégorisation des médicaments.

Mais aussi le réfèrement des cas de délits aux administrations compétentes « pour aider à mettre la main sur les contrevenants », ainsi que le renforcement des capacités des acteurs de la lutte. Selon l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (ONPC), les médicaments de la rue regroupent les produits contrefaits, des faux médicaments et des médicaments à l’origine de bonne fabrication, mais sortis du circuit normal de distribution. Ce circuit illicite représente un peu plus de 25 % du marché du médicament national, alors que 40 % des médicaments de la rue proviennent de la contrebande, indique l’ONPC.

Le 12 octobre dernier, le ministre Manaouda Malachie a présenté sept stratégies visant à tordre le cou aux faux médicaments. Parmi celles-ci, le renforcement du Système national d’approvisionnement en médicaments (Syname) à travers l’extension du réseau de distribution des  médicaments et la promotion du médicament essentiel générique aux coûts plus accessibles, la réglementation et la cadrage de la distribution des produits pharmaceutiques par la définition claire du médicament et des exigences qu’il impose et les opérations de saisie et de destruction des médicaments de la rue, suivies de poursuites judiciaires contre les acteurs de ce trafic ou la fermeture des établissements clandestins.

P.N.N

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