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Grand-Nord : une soixantaine de tradipraticiens formés aux bonnes pratiques de fabrications de médicaments

Grand-Nord : une soixantaine de tradipraticiens formés aux bonnes pratiques de fabrications de médicaments

Paru le vendredi, 16 septembre 2022 14:07

L’atelier de renforcement des capacités organisé par l’Institut de recherches médicales et d’études des plantes médicinales (IMPM) du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi) dans la ville de Garoua cette semaine s’est achevé le 15 septembre 2022. Pendant trois jours, 60 tradipraticiens des trois régions du septentrion ont été formés aux bonnes pratiques en matière de fabrications des médicaments traditionnels améliorés.

« La plupart des pratiquants de cette médecine au Cameroun n’ont pas reçu une formation formelle et se basent généralement sur la transmission orale de la connaissance et les pratiques empiriques des soins », font savoir les responsables de l’IMPM pour justifier cet atelier de renforcement de capacités. Ils ajoutent qu’ils n’ont aucun doute sur la valeur curative de la médecine traditionnelle. Mais souvent « le dosage n’est pas sûr et parfois, le patient peut contracter d’autres maladies, car les conditions d’hygiène ne sont pas toujours réunies ».

Pour combler ce manquement, les tradipraticiens, qui ont participé à l’atelier de Garoua, ont reçu des connaissances en physiologie, les aspects liés à la toxicité des médicaments en l’occurrence. Après ce premier module, il y a eu un autre sur la conservation des ressources naturelles, car « les plantes médicinales peuvent disparaître, si on n'en prend pas soin », comme le font savoir les experts de l’IMPM. Le troisième module concernait les méthodes d’extraction et enfin un module sur la qualité.

Cet atelier était aussi une main tendue de l’IMPM qui veut accompagner les tradipraticiens du septentrion dans la fabrication des médicaments de qualité, qui respectent les normes mondiales. Surtout que le Cameroun veut gagner des parts de marché dans le vaste marché de la pharmacopée qui va peser près de 5 000 milliards de dollars d’ici 2050, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’IMPM qui a pour mission d’animer les activités de recherche en santé est chargé entre autres d’accompagner les tradipraticiens dans la mise sur le marché des médicaments traditionnels améliorés, qui respectent les normes d’innocuité et d’efficacité. Avant Garoua, des ateliers du genre ont été organisés dans les villes de Yaoundé et de Douala.

Michel Ange Nga

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Dernière modification le vendredi, 16 septembre 2022 14:08

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