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Dividende démographique : le Cameroun développe un indice de suivi en prélude au projet Swedd de la Banque mondiale

Dividende démographique : le Cameroun développe un indice de suivi en prélude au projet Swedd de la Banque mondiale

Paru le lundi, 16 octobre 2023 15:20

Des experts de la Banque mondiale, réunis au sein du projet Autonomisation de la femme au Sahel et dividende démographique (Swedd), ont récemment formé plusieurs responsables de l’administration publique à la création d’un indice synthétique de suivi du Dividende démographique, notamment le « Dividend Demographic Monitoring Index » (DDMI) et son équivalent lié aux questions de genre, le « Gender Demographic Dividend Index » (GDDI). C’est en prélude au déploiement du projet Swedd dans les régions du Nord, de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord.

Selon le Prof Latif Dramani qui conduisait les experts de la Banque mondiale, cet indice comporte cinq dimensions : « est-ce que notre travail nous permet de nous prendre en charge ? Est-ce que notre cadre de vie est acceptable ? Est-ce que nous sommes en train de sortir de la pauvreté ? Sur les questions de niveau de vie, d’éducation, de santé, le capital humain, avançons-nous dans le bon sens ? Et au niveau de l’aménagement du territoire, la territorialisation des politiques publiques ».

Les administrations concernées par cette formation sont le ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), le ministère des Finances, le ministère des Enseignements secondaires, l’Institut national de la statistique, le Bureau central des recensements et études de la population, l’Institut de formation et de recherches démographiques et le Fonds des Nations Unies pour la Population.

Le projet Swedd est financé à hauteur de 45 milliards FCFA par la Banque mondiale. L’accord de financement a été signé le 12 octobre 2021 à Yaoundé. D’après le Minepat, qui rapporte une étude du cabinet Camber Collective de 2018, « 62% des filles de 10 à 19 ans au Cameroun, soit 1,6 million des filles sont vulnérables aux mariages et grossesses précoces et à la déscolarisation. Dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême Nord, cette proposition atteint près de 87%, soit 703 174 filles vulnérables aux mariages d’enfants, aux grossesses précoces et la déscolarisation ». Cette catégorie de la population constitue la priorité du projet Sweed.

L.A.

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