De toutes évidences, le mouvement On a trop supporté (OTS) a mal accueilli l’annonce du Forum national de l’éducation. « C’est une tentative de noyer le poisson », confie Olen Jeudong, l’un des porte-paroles de OTS, dont les membres observent un mot d’ordre de grève depuis septembre dernier pour obtenir le statut spécial des enseignants et l’apurement de la dette due aux enseignants.

Olen Jeudong rappelle que OTS n’a jamais demandé la tenue du Forum national de l’éducation. Pour terminer, plusieurs membres de ce mouvement pensent que ce forum ne peut pas changer la condition de l’enseignant. Olen Jeudong rappelle pour cela que les états généraux de l’éducation tenus en 1995 avaient accouché de la loi de l’orientation avec la suppression de l’examen du probatoire et du statut particulier des enseignants. 28 ans plus tard, le probatoire n’a toujours pas été supprimé et le décret d’application du statut particulier est toujours attendu, regrette Olen Jeudong.

Comme lui, plusieurs autres membres de OTS expriment leur colère sur les réseaux sociaux. Sur la page Facebook du ministère de l’Enseignement supérieur (Minsup), un enseignant anonyme répond : « nous enseignants du secondaire voulons le statut particulier signé et appliqué. Votre histoire de forum national de l'éducation ne nous concerne pas (…) Stop au dilatoire. Nous sommes prêts à passer à la vitesse supérieure même s'il faille avoir une année blanche au Cameroun ».

En rappel, c’est le Minsup qui a annoncé la tenue de ce forum. Pour l’instant, aucune date n’a été donnée. Tout ce qu’on sait, c’est qu’un comité restreint chargé de finaliser le dossier d'organisation de ce forum s'est réuni le 11 octobre dernier à Yaoundé sous la direction de Jacques Fame Ndongo, Minsup. Ce groupe de travail a discuté du format du forum, des ressources financières, des personnes à convier…

Michel Ange Nga

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