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VIH-Sida et sexualité précoce : un projet pour soutenir des jeunes vulnérables

VIH-Sida et sexualité précoce : un projet pour soutenir des jeunes vulnérables

Paru le lundi, 16 novembre 2020 16:12

Au Cameroun, les jeunes et adolescents en situation de vulnérabilité, notamment les jeunes filles, sont victimes d’une sexualité précoce et exposés à divers dangers liés à leur santé (grossesses non désirées, VIH-Sida, infections sexuellement transmissibles, etc.).

La plupart d’entre eux n’ont souvent aucune notion de prévention des IST. « Selon de récentes enquêtes et statistiques nationales, seulement 41 % des filles et 36 % des garçons de 15 à 24 ans avaient une connaissance complète sur le VIH en 2018. Parmi les jeunes de cette tranche d’âge, 36 % connaissent leur statut sérologique du VIH alors que plus de 80 % d’entre eux déclarent avoir déjà eu au moins un rapport sexuel », affirme Catherine Nga Zibi, troisième adjoint au maire de Yaoundé 2, l’une des communes du département du Mfoundi (région du Centre).

Pour faire face à cette « situation critique », le gouvernement camerounais, à travers le ministère de la Jeunesse et de l’Education civique (Minjec), a lancé ce lundi 16 novembre à Yaoundé, le projet d’amélioration de l’accès aux services intégrés de santé reproductive, prévention du VIH/IST et de la Covid-19 chez les adolescents des zones urbaines et périurbaines de la capitale.

Un atelier d’imprégnation a réuni à cet effet des acteurs locaux de Yaoundé 2 afin de présenter cette initiative, mais aussi d’analyser l’offre de services aux adolescents et aux jeunes dans ladite commune et de définir les activités prioritaires à mener en leur faveur.

La même initiative a été lancée la semaine dernière dans les communes de Bertoua et Garoua-Boulaï, à l’Est. Elle doit s’étendre l’année prochaine à d’autres communes du pays, apprend-on.

A travers cette initiative, il est question d’« apporter des solutions à un certain nombre de menaces que rencontre la jeunesse camerounaise, notamment les adolescents, en termes de santé et de bien-être, en particulier les risques à la santé de reproduction auxquels s’ajoutent la pandémie du coronavirus et les problèmes sous-jacents de violences sexuelles et de violences basées sur le genre », explique Dr Abdelkader Bacha, chef section VIH-Sida à l’Unicef Cameroun.

Cette agence de l’ONU appuie le gouvernement dans cette activité. « Cette initiative est une opportunité locale de penser et d’implémenter de nouvelles stratégies spécifiques visant à améliorer la prestation des soins de santé pendant la pandémie de la Covid-19 qui s’emploie à assombrir ce tableau de la situation sanitaire des jeunes qui n’est déjà pas reluisante », estime François Akono Bessala, délégué régional du Minjec pour le Centre.

En clair, ce projet est un levier d’accompagnement des jeunes avec pour objectif : permettre aux jeunes filles et aux adolescents d’avoir un lieu et des personnes à qui se confier en cas de problèmes en santé de reproduction ou en cas d’infection.

P.N.N

Dernière modification le lundi, 16 novembre 2020 17:42

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