« Le Réseau interconnecté nord est essentiellement alimenté par un ouvrage, le barrage de Lagdo (région du Nord). Et aujourd’hui l’eau nous fait défaut ». Ce constat est du ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), le 15 décembre à Yaoundé lors de la signature d’une convention de financement d’un projet d’exportation de l’énergie électrique vers le Tchad. D’après le Minee Gaston Eloundou Essomba, « En 2021, on a seulement reçu 1 600 000 000 de m3 d’eau. Deux milliards seulement l’année passée. Il y a deux ans, on en avait 4 milliards. Et avec quatre milliards nous sommes en situation hydrologique normale ».
Le Minee révèle qu’avec 4 milliards de mètres cubes d’eau, le barrage de Ladgo produisait 60 mégawatts d’électricité par jour. Or, aujourd’hui, la production est de 12 à 13 mégawatts journaliers. « Le déficit se creuse donc », constate ce membre du gouvernement.
Avec la saison sèche qui s’installe, l’eau va se faire encore plus rare a rappelé le Minee pour qui il faut davantage de sources thermiques. Celles installées dans les régions septentrionales depuis un plus d’un an consomment plus de 140 millions FCFA par jour, a-t-il indiqué. « Nous sommes en train d’installer une nouvelle centrale thermique à Guider de 10 mégawatts. Une autre de 15 mégawatts sera installée en mars. Cela devrait porter la facture à 200 millions FCFA par jour ».
Le ministre Gaston Eloundou Essomba rappelle qu’une autre solution pour résorber le déficit énergétique dans les régions septentrionales est en train d’être mise en œuvre. Il s’agit du projet de barrage hydroélectrique de Bini à Warak. Cependant, de l’aveu même du ministre, les travaux tardent à démarrer. En plus des centrales thermiques, des centrales solaires seront bientôt installées, notamment à Guider, dans la région du Nord.
L.A.
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