Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Au Cameroun, le trafic d’écailles de pangolin en pleine expansion

Au Cameroun, le trafic d’écailles de pangolin en pleine expansion

Paru le mercredi, 17 mars 2021 10:41

Un trafiquant présumé d’espèce animale protégée a été arrêté à Bertoua, capitale régionale de l’Est. Il était en possession de 100 kg d’écailles de pangolin qu’il était sur le point de vendre illégalement. L’opération, menée conjointement par les agents des Forêts et de la Faune et la gendarmerie, s’est déroulée le 9 mars. «On estime que les écailles saisies représentent environ 250 pangolins massacrés. Des investigations complémentaires ont conduit à la perquisition de son domicile, où une petite quantité d’écailles de pangolin, emballée dans un sac en plastique noir et cachée dans sa cuisine, a été saisie», indique l’ONG LAGA qui a fourni un soutien technique pendant cette opération.

Cette nouvelle saisie témoigne de l’ampleur du trafic d’écailles de pangolin, un commerce en pleine expansion au Cameroun. En mars 2019, une saisie record de deux tonnes d’écailles de pangolin a été opérée à Douala, la métropole économique. La valeur de cette saisie était évaluée à 150 millions de francs CFA. Certaines sources indiquent toutefois que la marchandise peut se vendre jusqu’à dix fois plus cher. Les pangolins sont les mammifères qui font le plus l’objet du trafic illégal dans le monde aujourd’hui, malgré leur statut protégé et leur lien possible avec la pandémie de Covid-19. L’animal est de plus en plus abattu notamment pour le commerce de ses écailles supposées avoir des vertus médicinales et très prisées dans la médecine traditionnelle chinoise.

La situation a poussé de nombreux défenseurs de l’environnement à demander des législations plus strictes à l’encontre des trafiquants de pangolins afin d’endiguer ce trafic. Ils affirment qu’il s’agit d’une «mesure préventive» contre les zoonoses. L’animal est totalement protégé au Cameroun qui abrite trois des huit espèces recensées dans le monde : le pangolin géant, le pangolin à longue queue et le pangolin nain ou à ventre blanc. La loi faunique de 1994 dispose que toute personne trouvée en possession de parties d’une espèce sauvage protégée est considérée comme ayant tué l’animal. Les trafiquants risquent jusqu’à 3 ans de prison et/ou une amende entre 3 et 10 millions de francs CFA.

P.N.N

Lire aussi

https://www.stopblablacam.com/societe/2801-5931-mefou-un-centre-de-rehabilitation-des-pangolins-pour-proteger-cette-espece-menacee

● E-Arnaques


● Fact Cheking




 

Please publish modules in offcanvas position.