Rumeurs, idées reçues, clichés, superstitions, légende : qui dit vrai ? qui dit faux ?
Melong : un réseau de trafiquants de peaux d’animaux protégés démantelé

Melong : un réseau de trafiquants de peaux d’animaux protégés démantelé

Paru le jeudi, 17 mars 2022 13:03

La délégation départementale des Forêts et de la faune du Moungo, en collaboration avec la compagnie de gendarmerie de Melong et l’ONG Laga, a démantelé le 23 février un réseau de présumés trafiquants de peaux d’animaux protégés. Deux membres de ce groupe ont été interpellés avec une peau de panthère et une peau de civette qu’ils essayaient de vendre illégalement. De sources proches de l’affaire, les membres de ce réseau collectent ces peaux auprès de leurs partenaires dans les régions de l’Ouest, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest pour les revendre ensuite à Melong, dans le Littoral.

L’un des hommes arrêtés, présenté comme le cerveau de cette activité illégale, aurait transporté la peau de panthère de Mbouda à Melong en la dissimulant dans un sac de râpes, apprend-on. L’enquête se poursuit pour remonter la filière et mettre la main sur le reste du groupe. Cette interpellation intervient au moment où le Cameroun a intensifié la traque contre les trafiquants d’espèces protégées. « Le commerce d’animaux sauvages augmente chaque jour malgré les mesures mises en place pour protéger la faune au Cameroun. Cette situation a incité les défenseurs de l’environnement et certains défenseurs de la faune, tels que World Animal Protection, à demander des mesures strictes afin d’adopter des politiques visant à protéger les animaux sauvages de l’exploitation abusive », affirme Laga, qui appuie le gouvernement dans l’application de la loi faunique. 

En 2020, quatre trafiquants présumés ont été arrêtés avec une peau de panthère à Kye-ossi, ville frontalière au Sud du Cameroun. Ils sont soupçonnés d’appartenir à un réseau de trafic d’espèces sauvages transfrontalier. La panthère est menacée d’extinction et est classée comme vulnérable sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La recherche de sa peau pour la décoration est la principale cause de sa disparition. Afin de protéger l’animal de l’extinction au Cameroun, la loi faunique de 1994 prévoit que toute personne trouvée en possession de tout ou partie d’une espèce protégée est considérée l’avoir tuée ou capturée et est passible d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à 3 ans et/ou une amende dont le montant maximal peut s’élever à 10 millions de FCFA. 

P.N.N

Lire aussi :

Au Cameroun, traque soutenue contre les trafiquants d’espèces fauniques protégées

● E-Arnaques


● Fact Cheking




 

Please publish modules in offcanvas position.