Le volume des précipitations dans l’Extrême-Nord inquiète particulièrement le gouverneur de cette région. « On a connu les pluies toutes les semaines, parfois deux à trois précipitations par jour », indique Midjiyawa Bakari dans une interview au Poste nationale. Tout en admettant que cette abondante pluviométrie annonce le retour de nouvelles inondations, après celles de l’année dernière.
En 2022, de nombreuses localités dans les départements du Mayo-Danay, du Mayo-Tsanaga et du Logone-et-Chari avaient été inondées pendant de longues semaines. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) au Cameroun estime que les inondations de l’année dernière ont affecté plus de 314 000 personnes dans la région de l’Extrême-Nord.
Il n’est donc pas à exclure qu’une nouvelle catastrophe du genre incommode à nouveau la vie des populations de la région de l’Extrême-Nord. Pas seulement à cause des précipitations actuelles, mais surtout aussi parce que pour le gouvernement, le spectre des inondations de l’année dernière n’a jamais disparu. Dans le rapport annuel sur les risques liés à l’exécution du budget de l’exercice 2023, Yaoundé estime que la probabilité de survenance des inondations d’ampleur cette année est très élevée.
« Les inondations de grande ampleur et les éboulements nécessitent la mobilisation des moyens pour évacuer les sinistrés, leurs apporter les premiers soins, les évacuer les zones sinistrées et recaser les populations en question », peut-on lire dans ce même document.
Michel Ange Nga