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Santé : les insuffisants rénaux en détresse au CHU de Yaoundé

Santé : les insuffisants rénaux en détresse au CHU de Yaoundé

Paru le lundi, 17 août 2020 12:16

Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yaoundé est confronté à une pénurie des Kits de dialyse. Depuis plusieurs semaines, cette formation hospitalière peine à assurer la prise en charge optimale de ses patients atteints d’une insuffisance rénale sévère. En effet selon une source interne au CHU, seuls trois postes d’hémodialyse sont encore fonctionnels au sein de cet hôpital.

Le collectif des patients d’hémodialyse du CHU indique que la capacité d’accueil actuelle des installations du CHU « est très en deçà de la demande » dans la mesure où le nombre de malades soumis au traitement d’hémodialyse au CHU est d’un peu plus de 150 patients.

« Avec sept machines fonctionnelles en 2019, notre prise en charge était déjà très difficile au niveau du CHU. Maintenant que plus de la moitié de ces équipements est hors service, c’est la catastrophe. Nous crayons pour nos vies déjà fragilisées par la maladie », explique Apoua, président de ce collectif.

Face à ce manque d’équipement, la direction du CHU a décidé de réduire le nombre de passages hebdomadaires à une séance de dialyse pour chaque patient. « Actuellement on programme certains malades dans la nuit. Même si c’est à des heures tardives, ils doivent tout faire pour répondre présents. De peur de perdre leur unique séance hebdomadaire d’hémodialyse », explique un médecin en service au CHU.

Calvaire des malades

Cette situation a une incidence négative sur l’État de santé des malades. « Je souffre de l’insuffisance rénale depuis bientôt huit ans. On n’a pas de matériel. Et nous avons soumis nos doléances depuis trois ans déjà, mais elles n’ont abouti à rien », explique un patient. « Depuis des années, je n’urine pas, j’ai des déchets dans le corps et c’est grâce à ces machines que nous évacuons l’urine de l’organisme. Quand on n’urine pas, cela envahit le corps, descend jusque dans les pieds. Et quand ça remonte au niveau des poumons, cela infecte le sang et le cœur », ajoute Victor Wafou, patient.

« On a rencontré le ministre de la Santé publique l’année dernière. Il avait donné des instructions pour que le centre soit pourvu des machines. Le directeur du centre même nous avait confirmé qu’il avait des moyens pour équiper le centre. Mais, la situation s’est davantage dégradée », se plaint le président du collectif des patients d’hémodialyse du CHU.

Assurance du gouvernement

À la suite d’un sit-in organisé vendredi dernier par les dialysés pour exprimer leur détresse, le secrétaire d’État à la Santé publique, chargé de la lutte contre la maladie, les épidémies et les pandémies, Alim Hayatou, a indiqué que le gouvernement est sur le point de trouver une solution définitive à cette situation.

Ainsi d’après Alim Hayatou, les 15 machines de dialyse promises par le Minsanté ont effectivement été acquises et acheminées au port de Douala où elles n’attendent plus que d’être dédouanées. Le secrétaire d’État à la santé a d’ailleurs instruit le directeur du CHU d’accélérer la procédure de dédouanement pour que ces nouvelles machines puissent arriver à Yaoundé puis mis en service.

BE

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