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Ayos : le sous-préfet interdit la vente et la consommation de chiens et de chats, dans un contexte de zoonose

Ayos : le sous-préfet interdit la vente et la consommation de chiens et de chats, dans un contexte de zoonose

Paru le jeudi, 17 novembre 2022 12:27

«L’abattage, la vente et la consommation des viandes de chien et de chat domestiques» sont interdits à Ayos, commune du département du Nyong-et-Mfoumou dans le Centre. La mesure est prise par le sous-préfet, dans une décision signée le 11 novembre dernier. «Toute personne en violation de cette décision sera sanctionnée par une amende allant de 50 000 francs CFA à 5 000 000 FCFA comme stipulé à l'article 20 de la Loi N° 2000/017 du 19 décembre 2000 qui n'exclut pas des poursuites judiciaires comme stipulé dans le Code pénal», écrit l’autorité administrative.

Laquelle précise que les forces de maintien de l’ordre et les chefs traditionnels sont chargés de veiller à la «stricte implémentation» de cette décision. Le sous-préfet ne motive pas sa décision. Il explique simplement qu’elle participe de «la nécessité de la régularisation de la consommation des types de viandes». Cette décision intervient alors que des cas de variole de singe et de décès ont été signalés à Ayos depuis 2020. Il s’agit d’une maladie virale qui peut être transmise à l’être humain par les animaux, notamment les singes et les rongeurs. Les chiens et les chats peuvent également transmettre des zoonoses.

La plus récurrente est la rage, une maladie mortelle et endémique au Cameroun. Elle se transmet généralement à l’Homme par morsure ou griffure de l’animal. La consommation du chien ou du chat est une pratique qui fait partie de la culture culinaire de plusieurs communautés au Cameroun. Aucune loi ne l’interdit. Toutefois, la loi N°2000/017 du 19 décembre 2000 portant réglementation de l’inspection sanitaire vétérinaire impose des contrôles sanitaires de l’abattoir jusqu’à l’étal.

«Aucune denrée d’origine animale ou halieutique ne peut être livrée à la consommation si elle n’a subi auparavant une inspection sanitaire vétérinaire», selon l’article 6 de ladite loi. Le texte précise que cette inspection sanitaire vise notamment à assurer «la protection des consommateurs et exploitants des établissements contre les zoonoses, les intoxications  8 J Yet toutes infections d’origine animales, en conformité avec les textes régissant la santé publique».

P.N.N

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