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Barrage de Nachtigal : après la grève, le chômage technique partiel

Barrage de Nachtigal : après la grève, le chômage technique partiel

Paru le jeudi, 18 mars 2021 13:23

Depuis le 15 mars 2021, la Société camerounaise de construction du barrage de Nachtigal (CCN) a mis en « chômage technique partiel », presque tout son personnel pour une durée d’une semaine, invoquant un cas de force majeur.

« Il nous est impossible de reprendre le travail avec un effectif complet ce lundi 15 mars », précise une correspondance adressée le même jour par le directeur du projet, Christophe Denat, à la délégation locale du ministère du Travail et de la Sécurité sociale.

Dans celle-ci, Christophe Denat explique : « L’état des lieux effectué les 13 et 14 mars a permis de constater que l’accès au site ayant été bloqué du 8 au 12 mars, nous n’avons pas pu drainer et pomper les eaux de pluie quotidiennement comme cela doit se faire. Plusieurs parties d’ouvrages sont donc inondées ». Certains ouvriers, joints au téléphone, confirment les inondations dans toute la zone d’accès au chantier.

De plus, insiste le chef du projet, « les groupes électrogènes ayant été sabotés sur cette même période, nous devons débarrasser les chambres froides de la nourriture avariée, les désinfecter et reprovisionner de quoi nourrir les salariés mangeant au restaurant ». Pour ce faire, seuls quelques employés ont été maintenus sur le chantier.

D’après une résolution prise le 12 mars à l’issue de la réunion de crise présidée par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss) et son collègue de l’Eau et de l’Energie en vue de désamorcer cette énième grève, lancée cinq jours plus tôt, le travail devait reprendre le 15 mars. Cette reprise, d’après la direction de CCN, sera effective le 22 mars.

Avec ces interruptions à répétition, il devient difficile de tenir les délais de livraison du chantier.

Le barrage de Nachtigal, d’une capacité de 420 MW, devait permettre, à compter de 2023, d’augmenter l’offre d’énergie du Cameroun de près d’un tiers. Les travaux, d’un coût global de 786 milliards de FCFA, sont réalisés à un peu moins de 40 %.

D.M.

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