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Santé maternelle : alors que les hôpitaux sont en sous-effectif, 65 % des femmes accoucheuses sont en chômage

Santé maternelle : alors que les hôpitaux sont en sous-effectif, 65 % des femmes accoucheuses sont en chômage

Paru le mardi, 18 mai 2021 13:18

D’après l’Association des sages-femmes et assimilés du Cameroun (Asfac), le Cameroun forme environ 750 sages-femmes et maïeuticiens (SFM) chaque année. Mais alors que celles-ci manquent dans les formations sanitaires, la présidente de l’Asfac, Annie Hortense Atchoumi, regrette que le taux de chômage des sages-femmes atteigne 65 %.  

« Nous avons soutenu depuis le 5 octobre 2019. Jusqu’à ce jour, nous n’avons pas eu de sortie officielle ni d’attestation et aucun concours n’a été lancé depuis ce temps. On nous exploite dans les formations sanitaires et les stages de perfectionnement avec une rémunération au rabais », se lamente une sage-femme.

« Nous en avons recruté 225 l’année dernière. Compte tenu de la densité de la pandémie de Covid-19, nous les avons directement envoyés sur le terrain, sans publier de liste. Nous sommes en train de travailler sur leurs procédures d’affectation », soutient-on au ministère de la Santé publique (Minsanté). Avant ce recrutement, l’Etat a contractualisé 548 SFM entre 2015 et 2020, selon les statistiques de la direction des ressources humaines (DRH) du Minsanté.

« Si 200 sont recrutés sur 1500 qui sont au chômage, cela n’est pas très significatif dans les hôpitaux où le besoin est hyper nécessaire », explique la présidente de l’Asfac au site L’Urgentiste.com. Elle plaide donc pour un recrutement massif de ces professionnels de la santé.

D’après l’Asfac, cette option contribuerait à réduire le nombre de décès maternels. Car reconnait le Minsanté, si l’on est parti de 782 décès pour 1000 naissances en 2011 à 28 décès pour 1000 naissances en 2018, le niveau actuel de mortalité lié à la grossesse est encore 10 à 20 fois plus élevé que celui des pays développés.

 « Nous devons veiller à ce que les préoccupations des sages-femmes soient prises en compte lors de l’élaboration des politiques », exhorte le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

D.M.

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