Le préfet du département du Ndian, Lawrence Forwang, a révélé à des journalistes locaux que cinq délégués départementaux ont été kidnappés le mardi dernier à Misore-Balue, dans l’arrondissement d’Ekondo Titi.

Il s’agit des délégués des ministères de l’Économie, de la Planification de l’Aménagement du territoire ; de l’Habitat et du Développement urbain ; de l’Eau et de l’Énergie, du Cadastre et des Affaires foncières et des Petites et moyennes entreprises, de l’Économie sociale et de l’Artisanat. Le divisionnaire des impôts du Ndian fait également partie des kidnappés. Le préfet accuse les « terroristes sécessionnistes » d’être les auteurs de ce rapt intervenu alors que les victimes visitaient un site qui doit accueillir une infrastructure d’Eneo, la compagnie de fourniture de l’énergie électrique.

Toujours selon le préfet, les premiers contacts avec les ravisseurs révèlent que les délégués ont été emmenés dans deux camps séparatistes et des rançons de 28 à 32 millions de FCFA ont été exigées pour leur libération.

Les kidnappings avec demande de rançons sont courants dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Dans un article du 11 juillet 2019, l’ONG Human Rights Watch notait que les enlèvements sont devenus « endémiques » dans ces régions. Depuis le déclenchement des combats entre les séparatistes et l’armée en 2017, l’on estime à plus de 3000, le nombre de personnes déjà tuées, pour plus de 500 000 réfugiés et déplacés internes.

L.A.