Le payement de la dette académique est l’une des revendications des enseignants dans les universités d’Etat, qui observent un mot d’ordre de grève depuis lundi dernier. Dr Firmin Moutil, le secrétaire général du Syndicat national des enseignants du supérieur (Synes), regrette qu’aucune information sur ce payement n’est pour l’instant disponible. « Nous souhaitons avoir un échéancier de payement. On est conscient de la conjoncture actuelle c’est pourquoi on demande un échéancier », confie le syndicaliste.
Depuis le début de la grève, le gouvernement garde le silence sur cette dette, qui concerne en grande partie les encadrements des mémoires et des thèses des étudiants dans les universités d’Etat sans oublier les jurys de soutenances. « Face à cette situation, on ne peut que maintenir le mot d’ordre de grève surtout qu’il s’agit d’une grève illimitée », poursuit le secrétaire général du Synes.
Il estime que cette grève est observée à 70 %, voire 90 %. Cette estimation est le reflet des rapports de la situation de la grève pour les deux premiers jours, qui remontent au niveau du Synes. Ces rapports sont tenus par les coordinations du Synes dans les différentes universités d’Etat. Mais cette estimation est difficile à vérifier.
En rappel, le Synes a décidé d’organiser un débrayage général dans les onze universités d’Etat du triangle national après avoir constaté le silence du gouvernement sur le payement de la dette académique. Ce n’est pas tout. Car le Synes demande aussi le payement de la troisième tranche de la prime pour la modernisation de la recherche octroyée aux enseignements du supérieur par le président de la République depuis 2009.
Sur ce dernier point, le ministère de l’Enseignement supérieur (Minsup) avoue qu’il n’y a jamais eu de problème. On apprend que « le paiement est effectif et se fait graduellement en fonction des disponibilités financières ».
Michel Ange Nga
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