Un regain de violence s’observe ces dernières semaines dans les régions en crise du Nord-ouest et du Sud-Ouest. D’après des sources sur le terrain, le responsable d’Elections Cameroon (Elecam) dans l’arrondissement de Jakiri (Nord-Ouest) a été tué par des hommes armés le 18 janvier. D’après le réseau d’informations Cameroon News Agency, Yufola Gilbert (photo) a été abattu dans la soirée non loin de son domicile.
Cette attaque intervient quelques jours seulement après qu’un des leaders séparatistes a appelé ses partisans à empêcher la tenue des élections sénatoriales dans ces deux régions. Ayaba Cho de « l’Ambazonia Defense Force » a en effet menacé de représailles tous ceux qui participeront à cette élection.
Elections called by Cameroun on March 12 is banned. All enablers of genocide and colonialism who attempt to legitimise alien rule will be arrested. Ambazonia shall never again tolerate the legitimation of murderers and impostors in our land. Hail the land of the Brave
— Dr CHO AYABA, Leader AWOL (@ChoAyaba) January 16, 2023
Le 13 janvier dernier, le président de la République a convoqué le corps électoral pour la tenue des élections sénatoriales, les secondes du genre dans un climat d’insécurité dans ces deux régions. Le scrutin est prévu pour le 12 mars prochain.
Plus tôt dans la semaine, c’est un commerçant de la ville de Bamenda qui a été abattu par des hommes armés. D’après des témoignages, l’homme a tenté de résister à ce qui s’apparentait à un enlèvement.
Depuis 2017, les séparatistes tentent de perturber tous les grands rendez-vous de la nation (le rentrée scolaire, fêtes nationales, des élections…) dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en menaçant les habitants.
L.A.
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