L’université de Liège, en Belgique, révèle que trop souvent, les dossiers d’inscription des étudiants camerounais contiennent des documents falsifiés. Il s’agit notamment des attestations bancaires. Cette université « souhaite que les autorités camerounaises soient informées de ces pratiques et qu’elles attirent l’attention des établissements d’enseignement supérieur de façon à éviter à nos jeunes compatriotes étudiants d’être la cible de ce type de fraude aux lourdes conséquences académiques et humaines », écrit Daniel Evina Abe'e, l’ambassadeur du Cameroun en Belgique, dans une correspondance qu’il adresse ce 18 avril au ministre camerounais de l’Enseignement supérieur.

Dans la même correspondance, le diplomate camerounais indique que l’université de Liège a adopté des mesures de vigilance à chaque fois qu’elle reçoit un dossier d’inscription d’un étudiant camerounais. Et elle a constaté que le phénomène persiste. C’est pourquoi l’université de Liège souhaite éliminer les intermédiaires recrutés par les Camerounais, qui sont présentés comme les auteurs des falsifications. D’où sa sollicitation des autorités camerounaises.

À Yaoundé, l’affaire est prise au sérieux, si on en croit la communication du ministère de l’Enseignement supérieur (Minsup). « On va exploiter la correspondance de l’ambassadeur. Pour l’instant on ne peut rien dire », apprend-on au Minsup.

MAN