« Urgence hautement signalée ». C’est la mention que porte le message porté adressé le 18 mai 2020 par le préfet du département du Wouri, à toutes les formations sanitaires privées prenant en charge des cas de Covid-19 dans la région du Littoral.
Benjamin Mboutou leur demande de libérer, dans un délai de trois jours, tous les patients atteints de Covid-19 et internés dans leurs structures pour les référer vers les centres spéciaux de prise en charge. « Le refus volontaire d’un patient doit être encadré par une lettre d’engagement de ce dernier », précise l’autorité administrative.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’application de l’arrêté signé le 20 avril par le Premier ministre portant création et fonctionnement de centres spéciaux de prise en charge des patients atteints de coronavirus. Et dans une lettre-circulaire datée du 29 avril 2020, le ministre de la Santé publique (Minsanté), Manaouda Malachie, rappelle que « la prise en charge du Covid-19 dans le contexte épidémique actuel doit s’effectuer exclusivement dans les formations sanitaires agréées et leurs centres spéciaux de prise en charge des patients du Covid-19 ».
En effet, un arrêté signé le 20 avril par le Premier ministre crée huit centres spéciaux de prise en charge du coronavirus dans les villes de Douala, de Yaoundé, de Garoua, de Bafoussam et de Limbe fonctionnant comme des annexes des formations sanitaires de ces métropoles.
Dans sa lettre-circulaire susmentionnée, le Minsanté prévient que « toute formation sanitaire non agréée Covid-19 dans laquelle les faits de prise en charge à but lucratif seront avérés s’exposera aux sanctions administratives prévues par la réglementation en vigueur ». Manaouda Malachie est passé à l’action en ordonnant, le 14 mai, la fermeture de la polyclinique Marie O. qui prenait en charge des cas de Covid-19.
D.M.