Une route traversant Victoria dans la ville de Limbe, région du Sud-Ouest présentant un niveau de dégradation avancée provoque l’incompréhension des populations. Dans une capsule vidéo partagée sur les réseaux sociaux, un homme s’offusque de ce que cette route bitumée il y a un peu moins d’un an est partiellement impraticable. Le macadam qui se désagrège ne semble pas avoir résisté aux coulées d’eau provoquées par les pluies. L’homme accuse les entrepreneurs et les autorités impliqués dans le chantier d’aménagement de cette route.
Approché, un responsable du ministère des Travaux publics précise d’emblée qu’il ne s’agit pas d’un projet mené par ce département ministériel. Il tente néanmoins une explication : « en général lorsqu’une route se comporte ainsi, il n’y a pas eu d’essais de formulation, de validation des couches de chaussées au préalable. C’est un défaut purement technique. Lorsqu’on regarde l’image, on voit aussi qu’une partie circonscrite est concernée par une nouvelle couche ».
De son côté, le responsable régional du Laboratoire national de génie civil (Labogenie) qui a été mis à contribution pour résoudre le problème, explique au maire de la ville dans une lettre du 25 août dernier que c’est la proximité de cette route avec la plage et l’érosion causée par la mer, mais aussi les coulées d’eau de pluies qui sont à l’origine de cette dégradation.
L’on apprend par ailleurs que le projet de bitumage de cette route appartient au ministère de l’Habitat et du Développement urbain. Le gouverneur a d’ailleurs convoqué une réunion pour comprendre le phénomène et le Labogénie a été sollicité pour son expertise.
Dans la lettre adressée au maire de la ville, le Labogénie explique que cette expertise comprend de nouvelles analyses de la structure physique et mécanique du sol, et une proposition de solution pour éviter un nouvel incident dans un futur proche. Coût de cette étude, un peu plus de 5 millions FCFA.
L.A.